Politique
Le texte proposant d’allonger la durée maximale de rétention administrative pour les étrangers jugés dangereux à 210 jours devrait être adopté sans modification par la majorité sénatoriale.
Le
Par Marion D'Hondt
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Sur le grand débat national, Patrick Kanner constate que « les Français ont envie de faire de la politique » et « ont des choses à dire ». Sur les interventions d’Emmanuel Macron, il est « très inquiet. » Il considère que le Président « sature les chaînes d’info. » Patrick Kanner envisage de saisir le CSA, « pour savoir si tout ça est conforme aux règles de répartition du temps de parole. »
Sur l’issue du grand débat, Patrick Kanner est favorable à un référendum. Il réfute, en revanche, l’idée d’organiser le référendum le jour du scrutin européen. Par ailleurs, le sénateur propose une « grande conférence sociale et territoriale », prélude à un scrutin référendaire qui irait jusqu’à inclure « les questions dont le Président n’a pas envie. »
Sur la fusion avortée Alstom-Siemens, Patrick Kanner n’est pas surpris. Pour lui, « la commission applique le droit européen. » Il considère que « si le droit n’est plus adapté, il faut le changer et c’est le rôle du Président en Conseil européen. » En l’état, « cet accord n’était pas un excellent accord » et « le dossier méritait d’être amélioré. »
Pour Patrick Kanner, la privatisation d’Engie, en débat dans la loi Pacte, est l’occasion de « retrouver le clivage droite-gauche. » Le sénateur, qui rejette toute idée de privatisation ou d’ouverture du capital de l’entreprise, considère que l’État « doit rester puissant dans l’énergie. »
Sur Aéroports de Paris (ADP), dont le Sénat a écarté la privatisation, la situation n’est pas la même : « on brade le patrimoine des Français » explique Patrick Kanner. De plus, le sénateur considère que les arguments en faveur d’une privatisation « n’étaient pas bons » et que cette dernière « serait une erreur politique et économique. »
Patrick Kanner s’exprime également sur l’affaire Benalla. Une affaire « incroyable », estime-t-il, qui « feuilletonne toutes les semaines. » Le sénateur, qui parlait jusqu’alors d’une « affaire qui engage l’État », parle désormais d’ « affaire d’État. » Il constate une « irresponsabilité » et une « imprévision totale » du pouvoir. Pour lui, le Sénat « a fait son boulot » et c’est désormais à la justice de le poursuivre.
L'intégrale du mercredi 9 juillet