Le groupe PS n’est « pas emballé » par la surtaxe sur les grandes entreprises
Vincent Éblé, président (PS) de la commission des Finances, annonce que son groupe s’abstiendra sur le vote de cette mesure du projet de loi de finances rectificative, qui rapportera 5 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Selon lui, cette nouvelle taxe touchera des entreprises qui ne l’étaient pas dans le précédent dispositif.

Le groupe PS n’est « pas emballé » par la surtaxe sur les grandes entreprises

Vincent Éblé, président (PS) de la commission des Finances, annonce que son groupe s’abstiendra sur le vote de cette mesure du projet de loi de finances rectificative, qui rapportera 5 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Selon lui, cette nouvelle taxe touchera des entreprises qui ne l’étaient pas dans le précédent dispositif.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La péripétie budgétaire » que vit la France, après la censure de la taxe à 3% sur les dividendes par le Conseil constitutionnel, continue de créer des remous. L’expression est de Vincent Éblé, président socialiste de la commission des Finances du Sénat. Interrogé sur Sénat 360, il s’est exprimé sur la nouvelle contribution exceptionnelle pesant sur les grands groupes, destinée à financer rapidement la note de 10 milliards d’euros que l’État doit aux entreprises.

Le groupe socialiste s’abstiendra lorsque cette surtaxe sur l’impôt sur les sociétés réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires, arrivera dans l’hémicycle. « Nous pensions qu’il faut à la fois trouver une solution dans l’urgence, mais nous ne sommes pas emballés par ce dispositif qui crée des contribuables-entreprises qui n’étaient pas taxés dans le précédent dispositif. Il y a, en quelque sorte, des perdants dans cette affaire », a réagi Vincent Éblé.

« Nous ne souhaitons pas que cette barre des 3% soit franchie »

Parmi les « perdants » : les grandes entreprises, comme les banques mutualistes, qui n’ont pas été taxées sur les dividendes, car elles n’en versaient pas, et qui ne bénéficieront pas d’un remboursement de l’État. « Elles se sentent pénalisées dans cette affaire », a reconnu le sénateur Vincent Éblé.

« Il y a un risque économique, mais enfin, ce sont des entreprises dont le chiffre d’affaires est extrêmement élevé », a-t-il poursuivi, estimant que l’essentiel est de respecter les critères de stabilité européens au niveau du déficit public. « Nous ne souhaitons pas que cette barre de 3% soit franchie », a assuré le socialiste.

Le rapporteur général au budget, Albéric de Montgolfier (LR), a annoncé, un peu tôt, que la commission des Finances déposerait un amendement pour réduire de moitié cette surtaxe, alors que la croissance française retrouve des couleurs (lire notre article).

Partager cet article

Dans la même thématique

Draguignan:  David Rachline appeared in criminal court
2min

Politique

David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN

Visé par plusieurs enquêtes, le maire de Fréjus, David Rachline, a annoncé mardi sa démission de la vice-présidence du Rassemblement national. À 37 ans, l’un des plus anciens cadres du mouvement dit vouloir éviter que les accusations le visant ne parasitent la campagne du RN.

Le

Paris : Session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Réponse de Lecornu aux patrons : sur le budget, « le Premier ministre se décharge de sa responsabilité », déplore le président de la délégation sénatoriale aux entreprises

Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises

Le

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le