Le maire LR du XVe proteste contre l’installation de migrants

Le maire LR du XVe proteste contre l’installation de migrants

Le maire LR du XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon, a protesté vendredi contre l'installation sans qu'on le "prévienne...
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Le maire LR du XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon, a protesté vendredi contre l'installation sans qu'on le "prévienne officiellement" d'environ 450 migrants dans deux gymnases de son secteur, après l'évacuation de campements porte de La Chapelle.

"Je n'ai jamais été prévenu officiellement", a affirmé à l'AFP M. Goujon, qui a également fustigé la situation dans une lettre adressée à ses administrés.

"C'est la troisième fois qu'un gymnase du XVe est choisi, sans que j'en sois informé, pour être transformé en campement de migrants dont la plupart, clandestins, ne sont même pas éligibles au droit d'asile", a-t-il écrit dans ce courrier daté de jeudi et distribué vendredi à des habitants.

L'édile les assure de ses "efforts" pour "obtenir dans les plus brefs délais l'évacuation de ce campement". En juin 2016, le maire et Jean-François Lamour, alors député LR, avaient bloqué l'entrée d'un gymnase de l'arrondissement qui devait accueillir des réfugiés.

Plus de 2.000 migrants, originaires essentiellement d'Afghanistan, du Soudan, de Somalie et d’Érythrée, étaient évacués vendredi matin de campements sauvages porte de La Chapelle, la 35e opération du genre en deux ans dans la capitale.

Ils ont été évacués vers 18 gymnases à Paris et Ile-de-France selon la préfecture d'Ile-de-France.

François Ravier, secrétaire général de la préfecture, a expliqué que "deux gymnases" du XVe seraient utilisés ainsi que des tentes installées à côté.

Selon l'Office français de l'Immigration et de l'Intégration (Ofii), en tout 449 personnes y seront accueillies.

"La même politique produit les mêmes effets", a déploré M. Goujon, jugeant que les campements évacués à La Chapelle allaient se reconstruire.

"Je regrette que le nouveau président de la République suive la même politique d'absence de maîtrise de l'immigration que son prédécesseur", a-t-il critiqué, dénonçant un silence "assourdissant" des députés REM du XVe.

Venu sur place vendredi, l'ex-député LR parisien Jean-François Lamour, a aussi fustigé "une politique de fuite en avant". "Là où on accueillait une centaine de migrants il y a quelques mois, on en accueille aujourd'hui 500", a-t-il accusé.

"L'ouverture du centre de La Chapelle a créé un appel d'air (...) qui envoie un message aux migrants, mais aussi aux trafiquants, qu'ils peuvent venir librement". Florence Berthout, présidente du groupe LR au conseil de Paris, a elle critiqué la décision de la préfecture "au mépris de toute information et concertation avec le maire".

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