Le Média, la chaîne télévisée sur internet cofondée par deux proches de Jean-Luc Mélenchon, a décidé un mois après sa création de mettre fin à la période d'essai de la présentatrice du JT Aude Rossigneux, a-t-on appris dimanche auprès de l'un des cofondateurs, Gérard Miller, confirmant une information du site spécialisé Electron libre.
"Hier, l'annonce de mon éviction du journal et de mon licenciement du Média m'a assommée au point que je n'étais pas en mesure de répondre comme je l'aurais voulu", écrit la journaliste dans une lettre publiée samedi par Electron libre.
Contacté par l'AFP, M. Miller a contesté le terme de "licenciement", mais confirmé que Le Média avait souhaité mettre fin à la période d'essai de Mme Rossigneux. Il a expliqué qu'il lui avait été proposé de "continuer l'aventure sous une autre forme", en gérant et animant "deux autres émissions".
"Pourquoi cela ne s'est pas bien passé ? (...) J'ai toujours dit que nous voulions une présentation tournante. Elle s'est installée dans ce rôle de présentatrice, elle n'a pas voulu en démordre", a encore expliqué le psychanalyste et compagnon de route de La France insoumise.
Dénonçant un "traitement d'une violence et d'une brutalité qui (la) laisse dans un état de sidération", la journaliste, qui n'a pas souhaité répondre à l'AFP dimanche, se demande en quoi elle a "démérité" et évoque des troupes "épuisées", "pas loin du burn-out comme le montrent plusieurs arrêts de travail".
Le Média, dont l'équipe rédactionnelle est composée d'une douzaine de journalistes et de chroniqueurs, avait diffusé son premier JT le 15 janvier.
Jeudi, la cofondatrice du Média Sophia Chrikirou, ancienne directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, se disait fière, dans un point d'étape, "d'avoir doublé (la) communauté sur Youtube" du Média, avec "42.000 abonnés".
Propulsée "rédactrice en chef" en septembre alors qu'elle était la seule journaliste, Aude Rossigneux avait abandonné ce titre à la faveur de l'arrivée de ses collègues, se fondant dans un "fonctionnement horizontal et autogéré".
Sophia Chikirou, Cofondatrice du "Media", la chaîne télévisée sur internet, le 25 janvier 2017 à Paris
AFP/Archives
Dans sa lettre, Mme Rossigneux souligne ne pas avoir "ménagé sa peine", allant défendre le projet auprès de la presse pendant la période de pré-lancement, et mettant sur pied une équipe. "Tout ce travail, je l'ai fait bénévolement, sans recevoir un sou pendant plusieurs mois. Je ne le regrette pas, je demande seulement qu'on s'en souvienne".
Interrogé par l'AFP, l'ancien député Noël Mamère, qui a renoué avec son métier de journaliste en rejoignant la rédaction du Média, a dit s'être "inquiété" auprès de Gérard Miller d'une "éviction (qu'il) trouve effectivement brutale".
"En fonction de ce qui est en train de se passer, je prendrai mes décisions en homme libre", a-t-il dit.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.