Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné
Le numéro deux de la liste France insoumise aux européennes, Manuel Bompard, a été perquisitionné pendant cinq heures à son...

Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné

Le numéro deux de la liste France insoumise aux européennes, Manuel Bompard, a été perquisitionné pendant cinq heures à son...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Le numéro deux de la liste France insoumise aux européennes, Manuel Bompard, a été perquisitionné pendant cinq heures à son domicile de Toulouse jeudi matin, dans le cadre de l'enquête sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon, a-t-il affirmé à l'AFP.

"Cette dérive autoritaire est inquiétante", a commenté M. Bompard, qui était le directeur de campagne de M. Mélenchon.

Les policiers lui ont affirmé agir sur commission rogatoire, dans le cadre de l'enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, a-t-il précisé.

Arrivés à 7h du matin, "cinq policiers ont retourné tout mon appartement" et "pris quinze fichiers sur mon ordinateur", a relaté M. Bompard.

Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a affirmé avoir refusé de signer le procès-verbal des policiers, pour protester contre "la violation du secret de l'enquête" dont témoigne selon lui une enquête de L'Obs parue cette semaine.

Le 16 octobre, des perquisitions simultanées sur 15 sites avaient été menées sous la direction du parquet dans le cadre de cette enquête et d'une autre sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de la France insoumise.

Celle au siège de la France insoumise, rue de Dunkerque à Paris, s'était déroulée de manière particulièrement houleuse, M. Mélenchon invectivant les policiers et menaçant d'enfoncer la porte du local, sous l’œil des caméras.

Dans le prolongement de ces enquêtes préliminaires, deux informations judiciaires ont été ouvertes le 9 novembre.

- "Ne pas mélanger les choses" -

Sur Twitter, M. Mélenchon a dénoncé jeudi une "insupportable nouvelle perquisition". "L'instrumentalisation de la justice devient le régime ordinaire. Le macronisme n'est plus qu'un autoritarisme", a-t-il fustigé.

"Après Mediapart cette semaine, c'est donc un candidat aux élections européennes qui est perquisitionné. Où s'arrêtera la dérive autoritaire du pouvoir ?", s'est insurgé Manuel Bompard sur le réseau social. Et d'ironiser: "J'informe la police de monsieur Macron. Si vous cherchez le coffre-fort de Monsieur Benalla, il n'est pas chez moi".

Au cours d'une conférence de presse au siège de la France insoumise, M. Mélenchon a enfoncé le clou. "Je proteste contre l'instrumentalisation qui est faite de la justice pour intimider les partis de l'opposition et le groupe La France insoumise en particulier. Je proteste contre le fait que dans cette campagne européenne la justice soit utilisée pour flétrir les candidats. Je proteste contre le fait que le directeur des campagnes de la France insoumise, et numéro deux de la liste des Insoumis aux élections européennes, fasse l'objet d'une humiliation de cette nature", a-t-il dit.

Pour M. Mélenchon, cette perquisition s'inscrit dans un mouvement plus vaste de "criminalisation de l'action politique, syndicale, associative", dont sont aussi victimes selon lui les "gilets jaunes".

S'exprimant à sa suite, le député Alexis Corbière a assuré M. Bompard du plein soutien de la France insoumise. "Quelles que soient les attaques qui lui seront faites je souhaite qu'il continue à être candidat", a-t-il souligné.

Interrogé sur l'article de L'Obs, selon lequel l'enquête judiciaire aurait établi que cinq des vingt collaborateurs européens de M. Mélenchon "n'ont effectué aucune mission européenne pour le député", M. Corbière a assuré que M. Mélenchon veillait comme député européen à "ne pas mélanger les choses".

"Tous ceux qui ont eu l'honneur de travailler auprès de Jean-Luc Mélenchon (comme assistant parlementaire, ndlr) n'ont jamais exercé la moindre responsabilité politique au sein de notre mouvement", a-t-il affirmé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné
3min

Politique

Héritage des Jeux : « En 6 ans, on a pu faire ce qu’on aurait dû faire en 30, 35 ans » affirme le sénateur de Seine-Saint-Denis Adel Ziane

Une croisière sur le canal Saint-Denis, des visites des sites olympiques de Paris 2024… Et si les Jeux avaient transformé l’image de la Seine-Saint-Denis au point de rendre ce département plus touristique ? Un an après les JOP, quel est le résultat ? La Seine-Saint Denis a-t-elle changé de visage ? Oui, déclare le sénateur du département Adel Ziane, dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Le n°2 de la liste LFI aux européennes, Manuel Bompard, perquisitionné
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le