La guerre qui sévit en Ukraine rebat les cartes de notre « mix énergétique ». L’UE veut se défaire d’une trop grande dépendance aux importations russes et promet d’ici la fin de l’année de réduire de deux tiers notre dépendance au gaz. Si l’Allemagne parie sur le charbon, la Belgique a finalement annoncé prolonger de 10 ans la durée de vie de ses deux réacteurs les plus récents.
« Pas le moment de faire la morale »
Si l’élue écologiste verte, Anna Deparnay-Grunenberg comprend que « ce ne soit pas le moment de faire la morale » vue « la situation très difficile pour tous les pays ». Elle ne veut pas pour autant laisser croire que le nucléaire met fin à toute relation de dépendance par rapport au Kremlin.
Si l’uranium vient essentiellement d’Afrique, nous sommes aussi dépendants de l’« uranium traité ». Du combustible usé puis réenrichi, pour servir à nouveau, importé à « 40 % de la Russie et du Kazakhstan », affirme l’eurodéputée allemande.
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« Les seules vraies énergies de liberté sont les énergies renouvelables »
Elle reprend ainsi les arguments depuis longtemps avancés par plusieurs ONG, selon lesquels, la filière nucléaire française est dépendante de la Russie quelle que soit la source d’énergie utilisée. Une situation qui fait dire à cette écologiste. « Les seules vraies énergies de liberté sont les énergies renouvelables. »
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