Un nouveau statut pour Paris et sept métropoles supplémentaires: le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif à l'un des derniers textes d...
Le Parlement donne un nouveau statut à Paris
Un nouveau statut pour Paris et sept métropoles supplémentaires: le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif à l'un des derniers textes d...
Par Charlotte HILL
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Un nouveau statut pour Paris et sept métropoles supplémentaires: le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif à l'un des derniers textes d'ampleur du quinquennat, qui prévoit notamment la fusion des quatre premiers arrondissements de la capitale, au grand dam de la droite.
Le projet de loi "relatif au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain" a été approuvé à main levée par les députés, lors de cette ultime étape surtout formelle. Les élus LR et UDI ont voté contre, dénonçant notamment une "réforme électoraliste" au profit de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS).
Le ministre de l'Aménagement du Territoire, le radical de gauche Jean-Michel Baylet, a salué pour sa part un texte "important", dans la lignée des précédentes réformes territoriales du quinquennat et qui "donnera un nouvel élan" à Paris.
Il a invoqué pour la capitale "une simplification" pour "mettre fin à des redondances institutionnelles", saluant "la volonté sans faille de la maire de Paris".
L'une des mesures phares pour la Ville Lumière est la création d'un nouveau secteur regroupant les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements de la capitale avec un seul maire élu, mais en gardant les codes postaux des 20 arrondissements.
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo à Washington le 17 novembre 2016
AFP/Archives
Une modification ardemment souhaitée par Anne Hidalgo qui estime qu'elle permettra de corriger des écarts de représentativité des conseillers de Paris, et de faire des économies.
Hors capitale, le projet doit entraîner la création de sept nouvelles métropoles en plus des quinze déjà existantes: Saint-Étienne, Toulon, Orléans, Dijon, Tours, Clermont-Ferrand et Metz. Cela permettra, selon le gouvernement "de mailler, de manière cohérente, l'ensemble du territoire d’un réseau de métropoles".
Au nom des élus LR, Claude Goasguen a salué jeudi la partie concernant les métropoles, estimant qu'il y avait sur ce point "incontestablement quelque chose d'intéressant".
Mais l'élu parisien a à nouveau fustigé le volet concernant Paris, promettant que la droite, qui avait vu dans la fusion des arrondissements un "tripatouillage électoral", reviendrait sur la loi si elle devenait majoritaire après les législatives de juin.
- "Paris mérite mieux" -
Pour l'UDI, Arnaud Richard a aussi critiqué un texte "bien loin de faire consensus" et "qui regarde les choses de manière figée et pas dans le dynamisme".
"Paris mérite mieux que ce genre de texte", a-t-il affirmé, se demandant s'il s'agissait in fine d'"imposer une réforme électoraliste" pour permettre à Mme Hidalgo "de se présenter dans ce nouvel arrondissement".
Les deux rapporteurs socialistes, Jean-Yves Le Bouillonnec (Val-de-Marne) et Patrick Mennucci (Bouches-du-Rhône), ont regretté l'opposition "un peu systématique et un peu Conseil de Paris" des élus LR face au texte.
Outre ses deux mesures phares, le projet de loi met fin au double statut ville-département de la capitale avec la création d'une collectivité à statut particulier dénommée "Ville de Paris". La fin d'un cumul "très artificiel", a dit au nom des élus PS Françoise Descamps-Crosnier.
Il donne aussi de nouveaux pouvoirs au maire de la capitale: police des funérailles, des baignades, gestion des fourrières, habitat insalubre, délivrance des cartes nationales d’identité et passeports. Le maire doit également voir revenir sous sa responsabilité les "pervenches", aujourd'hui fonctionnaires de la préfecture.
Le texte autorise aussi la création à titre expérimental de clubs de jeux à Paris, une mesure de "lutte contre l'argent dissimulé" selon la majorité, mais que la droite avait fustigée comme permettant "le retour des casinos".
Les virements interbancaires seront bloqués du 25 au 28 décembre pour les particuliers comme pour les entreprises. L’ordre de paiement pourra bien se faire durant cette période, mais le règlement n’arrivera que le 29 décembre. Explications
Alors que l’aboutissement du budget reste plus que jamais incertain, le sénateur Grégory Blanc membre de Place Publique a déposé une proposition de loi organique visant à renforcer le contrôle budgétaire par le Parlement et le Haut Conseil des finances publiques.
Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.
Auditionné par la commission des affaires européennes du Sénat, Elie Tenenbaum présente les points clés du rapport de force entre la Russie et l’Europe. Si la Russie dispose de la supériorité militaire terrestre, l’Europe bénéficie d’un net avantage dans les autres secteurs.
Le
Le direct
Un an après la chute d'Assad : une nouvelle Syrie ?
Un an après la chute d'Assad : une nouvelle Syrie ?