Le Parti communiste a publié mardi une liste de 484 candidats investis pour les législatives, avec le choix de se désister dans certaines circonscriptions pour soutenir des candidats de La France insoumise, EELV, du PS ou d'Ensemble!.
Dans cette liste à parité homme-femme, le PCF soutient notamment les candidatures de Clémentine Autain (Ensemble!), de la féministe Caroline de Haas ou de François Ruffin, investi par La France insoumise. Malgré de très fortes dissensions avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, le PCF a également retiré ses candidats dans plusieurs circonscriptions des Bouches-du-Rhône, notamment la 4e où se présente l'ancien candidat à la présidentielle.
La féministe Caroline de Haas dans une rue du 18e arrondissement de Paris le 12 mai 2017
AFP
Au total, 40% des candidats présentés par le PCF ont "moins de 50 ans, dont 20% ont moins de 40 ans". La moyenne d'âge est de 51 ans, a précisé le PCF dans un communiqué. Un quart des candidats sont des retraités, 26% des employés, 20% des fonctionnaires et 7% des ouvriers.
De même source, "70% n'ont jamais encore exercé de mandat électif".
Malgré le soutien du Parti communiste à la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, les deux mouvements n'ont pas réussi à s'entendre sur des candidatures communes plus nombreuses.
Le journaliste et documentariste Francois Ruffin, candidat aux législatives de juin pour La France insoumise, s'exprime devant les salariés de l'usine Whirlpool à Amiens, menacée de délocalisation, le 14 mai 2017
AFP
Outre la question financière, les deux parties reconnaissent une différence de vue stratégique.
La France insoumise souhaite mener une campagne nationale avec une identification visuelle unique et très claire, et une campagne basée sur son programme à la présidentielle, "l'Avenir en commun" dans le but d'obtenir la majorité et de contraindre le président Emmanuel Macron à une cohabitation. L'affiche de campagne, présentée mardi à la presse reprend celle utilisée pour la présidentielle, avec un grand portrait de Jean-Luc Mélenchon, auquel sont accolés les portraits du binôme candidat. Le logo de La France insoumise, le phi grec, est représenté en bonne place, de même que le slogan "la force du peuple".
De son côté, le PCF estime que "la diversité n'est pas un problème" et refuse l'"exigence d'un alignement" politique mais aussi visuel demandé par le mouvement de M. Mélenchon. "Nous avons un désaccord profond sur notre conception d'un rassemblement à gauche à vocation majoritaire: imposer une force hégémonique, ou installer une vraie coalition de projet", constate un membre de la direction.
A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.
Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.
L’ancien ministre de l’Intérieur fait son retour au Sénat, après que les LR ont claqué la porte du gouvernement. Si certains y ont vu une sortie ratée, ses soutiens estiment au contraire que les événements lui donnent raison. Bruno Retailleau, qui se représentera aux sénatoriales de septembre 2026, se partagera entre la Haute assemblée et la présidence du parti. Il entame un tour de France et a lancé un « travail de fourmi » pour préparer le projet de 2027.
Les députés ont adopté ce 12 novembre l’article du budget de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’au 1er janvier 2028 la réforme des retraites de 2023, par une large majorité (255 voix contre 146).