Le Parti radical, plus vieux parti de France
Créé en 1901, le Parti radical, qui va sceller ce week-end sa réunification 45 ans après sa scission, est le plus vieux parti de France, souvent...

Le Parti radical, plus vieux parti de France

Créé en 1901, le Parti radical, qui va sceller ce week-end sa réunification 45 ans après sa scission, est le plus vieux parti de France, souvent...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Créé en 1901, le Parti radical, qui va sceller ce week-end sa réunification 45 ans après sa scission, est le plus vieux parti de France, souvent pris en tenaille au gré de l'histoire politique entre la droite et la gauche.

Parti de notables, il aura fourni dix des 21 chefs de gouvernement de la IVe République, comme Edgar Faure ou Pierre Mendès France, et accueilli des grands noms de l'histoire contemporaine : Georges Clemenceau, Jean Moulin ou Edouard Herriot.

Fondé sur les valeurs de la République, de la laïcité et lié à la franc-maçonnerie, le Parti radical a cette particularité de regrouper des membres qui divergent sur les questions économiques et sociales, entre la gauche et le centre.

S'il domine la vie politique française jusqu'en 1914, il va connaître une perte d'influence à partir de la première guerre mondiale.

En 1936, il fait partie du Front populaire mais se retrouve majoritairement allié à la droite dans les derniers moments de la IIIe République.

Largement décimé pendant la guerre de 1939-45, car très engagé dans la Résistance, il compte encore ensuite des figures politiques de premier plan.

Pierre Mendès France, le 22 juin 1954 à Paris
Pierre Mendès France, le 22 juin 1954 à Paris
AFP/Archives

La bipolarisation qui marque la Vème République mettra toutefois fin à son influence marquante. La guerre d'Algérie donne d'abord lieu à une scission: l'aile droite, en désaccord avec Mendès France, part en 1956. Mendès est exclu du parti en 1959 après s'être opposé un an avant au retour du général de Gaulle.

En 1965 le parti soutient François Mitterrand à la présidentielle, rejoignant la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS).

Avec Jean-Jacques Servan-Schreiber à sa tête en 1971, le parti se lance dans l'aventure des Réformateurs, une alliance avec une partie des centristes. Mais en 1972, entraînée par Robert Fabre, une minorité signe le programme commun de la gauche qui conduira à la victoire de François Mitterrand en 1981.

Ce choix de l'union avec les socialistes - mais surtout avec les communistes - provoque la scission de 1972, les partisans du programme commun partant créer le Mouvement des radicaux de gauche devenu ensuite Parti radical de gauche (PRG).

L'autre devient le Parti radical valoisien (PR) -du nom du siège du parti situé place de Valois- et se rapproche de l'UDF, puis de l'UDI, pour incarner le centre droit et participer aux gouvernements issus de la majorité RPR/UDF.

En 2002, une majorité des radicaux participent à la création de l'UMP, avec laquelle l'adhésion devient commune. Mais depuis le congrès de 2007, les adhérents pouvaient choisir ou pas la double appartenance PR/UMP.

Cette année-là, Jean-Louis Borloo (PR) et Jean-Michel Baylet (PRG) avaient déjà tenté sans succès un rapprochement de leurs deux formations.

Partager cet article

Dans la même thématique

Le Parti radical, plus vieux parti de France
6min

Politique

« Il n’y avait pas de suspense » : après sa rencontre à Matignon, le PS n’est toujours pas prêt à sauver François Bayrou

Une rencontre pour rien, ou pour la forme. « On était venus par courtoisie républicaine », a expliqué le numéro 1 PS, Olivier Faure, reçu avec les présidents des groupes socialistes par François Bayrou. Le PS entend toujours voter contre la confiance. S’il ne « conteste pas » le diagnostic, « il y avait deux projets qui se confrontaient ».

Le

Traitement d un patient dans le service Onco-Hematologie du Centre Hospitalier de Cannes
9min

Politique

Réforme de l’AME : « Ça ne sert à rien, le vote du lundi 8 septembre est acté », pointe le sénateur Roger Karoutchi

En signant deux décrets rendant plus stricts les conditions d’accès à l’aide médicale d’Etat pour les étrangers, François Bayrou tente d’obtenir les bonnes grâces des LR et surtout du RN. Le sujet est défendu depuis plusieurs années par la majorité sénatoriale. « Ce qui est dommage, c’est que toutes les avancées de ces derniers jours auraient pu être des concessions du débat budgétaire », regrette le sénateur LR Roger Karoutchi. A gauche, Bernard Jomier dénonce « une posture politique » qui n’a « pas de sens ».

Le

Le Parti radical, plus vieux parti de France
4min

Politique

Vote de confiance : « La mobilisation autour du Premier ministre doit être totale », affirme Emmanuel Macron en conseil des ministres 

Ce mercredi 3 septembre 2025, Emmanuel Macron, François Bayrou et les 35 ministres du gouvernement étaient sans doute réunis pour la dernière fois dans cette configuration en Conseil des ministres, à l’Elysée. Une perspective rapidement évacuée par la porte-parole du gouvernement lors du compte rendu devant la presse. Sophie Primas a rapporté les mots du Président de la République appelant à la mobilisation autour de François Bayrou.

Le