Le patrimoine immobilier de Marine Le Pen dans le collimateur du fisc

Le patrimoine immobilier de Marine Le Pen dans le collimateur du fisc

Selon les informations du journal Le Monde, Marine Le Pen ferait l’objet deux procédures  de redressement fiscal pour des biens immobiliers suspectés d’être sous-évalués.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après les soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen, une nouvelle affaire pourrait embarrasser Marine Le Pen. La candidate du Front National est sous le coup de deux procédures de redressement fiscal : une pour le manoir de Montretout à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine, une autre, plus récente, porte sur la maison familiale de Rueil-Malmaison.

Fin juillet 2017, Jean-Marie Le Pen cède des parts du domaine de Montretout à deux de ses filles, Marine et Yann, à travers une société civile immobilière (SCI Pavillon de l’Ecuyer). Or, comme le rapporte le journal le Monde, le manoir, estimé à 2,5 millions d’euros par le fondateur du Front National, aurait une valeur de 5 millions selon le fisc.  En conséquence, les 12,5% des  parts de Marine Le Pen ne vaudraient pas 142 800 euros, mais 362 000 euros. Une commission de conciliation, un organisme présidé par un magistrat chargé de régler les différends entre le fisc et les particuliers, devrait rendre un avis dans les 15 jours. L’affaire peut avoir son importance dans la mesure où tous les candidats à l’élection présidentielle voient leur déclaration de patrimoine publiée sur le site de la Haute Autorité de la transparence de la vie publique à partir du 9 avril.

Me François Wagner, avocat de Marine Le Pen conteste l’estimation de l’administration fiscale. « On parle de 5000 m2 de terrain mais on n’oublie de dire que plus de la moitié est une pente à 30%. On a parlé de piscine, de jacuzzi, de spa, de cave à vins alors qu’il n’y a rien de tout ça. En cédant une partie de ses parts, Jean-Marie Le Pen a fait comme des dizaines de milliers de parents. La valeur des titres figurait sur sa déclaration fiscale. Il ne s’est rien passé pendant des années, jusqu’au signalement de la Haute Autorité de la transparence » déclare-t-il  à publicsenat.fr.

Une autre procédure fiscale concerne la maison familiale de Rueil-Malmaison dont la valeur du bien est également contestée par le fisc.

Comme le rappelle le Monde, en marge des procédures fiscales, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire le 7 janvier 2016, sur les déclarations de patrimoines déposés par Marine et Jean-Marie Le Pen, en janvier 2014, auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. La justice soupçonne une sous-évaluation des biens immobiliers détenus par Marine Le Pen en commun avec sa sœur et son père.

Dans la même thématique

Macron doigt 2
10min

Politique

Le référendum, l’arme d’Emmanuel Macron pour « secouer le système » ?

Le chef de l’Etat sera l’invité de TF1 le 13 mai. Il pourrait annoncer un référendum avec plusieurs questions. Une façon pour Emmanuel Macron de « dénouer » le blocage, salue le député macroniste Pieyre-Alexandre Anglade. La réorganisation territoriale pourrait être au menu. « C’est excellent de réfléchir au millefeuille territorial », salue le sénateur François Patriat, « les Français pensent qu’il y a trop de collectivités ».

Le

SIPA_01203761_000031
4min

Politique

Interdiction du démarchage téléphonique : accord des députés et sénateurs sur la proposition de loi de lutte contre les fraudes aux aides publiques

En commission mixte paritaire, ce mardi, les parlementaires ont trouvé une version de compromis sur le texte sur la proposition de loi contre toutes les fraudes aux aides publiques. Un texte qui s’attaque principalement aux fraudes dans les secteurs de la rénovation et de l’efficacité énergétiques et interdit également le démarchage téléphonique sans consentement.

Le

Assemblee Nationale, CMP, Reforme retraites
3min

Politique

Justice des mineurs : députés et sénateurs trouvent un accord en commission mixte paritaire

Ce mardi, la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, visant à durcir la justice des mineurs, a trouvé une issue favorable en commission mixte paritaire (CMP). Si une version de compromis a été actée entre les sept sénateurs et les sept députés, le texte est loin de faire consensus. La gauche du Sénat compte saisir le Conseil constitutionnel.

Le