Le PDG d’Orpea : « Nous n’avons jamais sollicité la non-publication » du rapport d’inspection

Le PDG d’Orpea : « Nous n’avons jamais sollicité la non-publication » du rapport d’inspection

Lancé après les révélations de Victor Castanet, le rapport de l’IGAS et de l’IGF sur les Ehpad est très attendu. Auditionné ce mercredi par la commission d’enquête du Sénat, le président du groupe, Philippe Charrier a indiqué aux membres de la commission qu’il souhaitait la publication de ce rapport à l’exception des passages couverts par le droit à la concurrence, dont il minimise l’importance.
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Par Louis Dubar

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Auditionnée la veille par la commission d’enquête sur les Ehpad, la ministre déléguée à l’autonomie, Brigitte Bourguignon a indiqué aux sénateurs le souhait de l’exécutif de rendre public du rapport de mission sur la gestion des établissements gérés par le groupe Orpea. « Entendons-nous bien. Le gouvernement ne s’est jamais opposé à la publication du rapport d’inspection. Seul le groupe Orpea peut l’empêcher au titre notamment du secret des affaires », explique-t-elle.

Le dimanche 26 mars, le PDG d’Orpea regrettait la non-publication du document dans les colonnes du Figaro. « Si les regrets exprimés par Monsieur Charrier se confirment, alors je lui demande de lever le secret des affaires sur tout le rapport », explique la ministre. Ce matin 30 mars, elle a transmis aux membres de la commission les échanges de courriel. « Je lui ai demandé […] à deux reprises de lever le secret sur tout le rapport. » Pour l’instant, à l’heure où nous nous parlons, le directeur général d’Orpea nous a répondu qu’il ne voulait pas lever ce qui est couvert par le secret des affaires. Je regrette ce recul, par rapport aux propos tenus ce dimanche. Il convient de ne pas avoir de double discours dans cette période si sensible », affirme Brigitte Bourguignon. La ministre a transmis ses échanges avec le président du groupe Orpea à la commission d’enquête.

Ce mercredi c’était justement au tour de du PDG d’Orpea d’être entendu par la commission d’enquête. Interrogé par le sénateur Bernard Bonne sur ce double discours, le président du groupe nie toute opacité autour du rapport de l’IGAS et de l’IGF. « Nous n’avons jamais sollicité la non-publication de ce rapport », précise Philippe Charrier. « C’est-à-dire qu’il peut être publié en respectant le secret des affaires ? », demande le rapporteur. Le PDG d’Orpea répond : « Le secret des affaires se limite à ce qui relève du droit de la concurrence, nous n’allons pas mettre le détail de nos contrats, mais le reste mérite d’être largement diffusé ».

» Lire aussi : Contrôles, indicateurs de comparaison… Brigitte Bourguignon détaille au Sénat les mesures du gouvernement sur les Ehpad

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