Le Pen et le FN rabrouent Ménard qui s’en prend à la « ligne Philippot »
Marine Le Pen, présidente du Front national (FN), comme Florian Philippot ou Louis Aliot, ont rabroué mardi Robert Ménard qui "n...

Le Pen et le FN rabrouent Ménard qui s’en prend à la « ligne Philippot »

Marine Le Pen, présidente du Front national (FN), comme Florian Philippot ou Louis Aliot, ont rabroué mardi Robert Ménard qui "n...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen, présidente du Front national (FN), comme Florian Philippot ou Louis Aliot, ont rabroué mardi Robert Ménard qui "n'appartient pas au FN", après des critiques du maire de Béziers à l'égard de "la ligne Philippot", responsable selon lui des résultats décevants du parti.

"La ligne Philippot a-t-elle une part de responsabilité dans l'échec du FN ?" demande-t-on à M. Ménard. "Elle est responsable de l'échec à la présidentielle et du résultat de dimanche" au premier tour des élections législatives, cingle-t-il dans un entretien au Figaro mardi.

"Quand on tient des propos économiques sans queue ni tête, que l'on se place aussi loin des préoccupations du monde de l'entreprise et des salariés, artisans et commerçants, on paye évidemment le prix de ses mauvaises analyses", poursuit-il.

"Il faudra trancher définitivement le débat sur la sortie de l'euro et la ligne économique. Pour tourner la page", ajoute M. Ménard.

Pour le maire de Béziers, "on ne peut pas gagner sans alliances (...). Il faut construire un grand parti conservateur", plaide-t-il encore.

Lors d'une conférence de presse à Soissons, dans l'Aisne, en soutien aux candidats FN, Mme Le Pen a fermement répondu: "Robert Ménard n'appartient pas au FN, il devrait s'occuper de son mouvement +Oz ta droite+ (ndlr: lancé de manière éphémère au printemps 2016 pour promouvoir +l'union des droites+) et laisser les dirigeants du FN s'occuper du FN."

Le chantier de la refondation du FN "s'ouvrira après les élections législatives", a-t-elle redit.

"M. Ménard n'est pas au Front national, premièrement", avait déjà réagi le numéro deux du FN, Florian Philippot, sur France 2.

"Le FN a explosé ses scores de manière historique, comme jamais. Alors ceux qui veulent qu'on revienne 20 ans ou 25 ans en arrière, qu'on se concentre sur une ou deux questions, c'est très bien, on retournera aux scores d'il y a 20 ou 25 ans", a-t-il ajouté.

Le FN a recueilli 13,2% des voix dimanche au premier tour des législatives, contre 14,95% en 1997, il y a 20 ans.

Louis Aliot, vice-président du FN, avait lui jugé lundi soir sur TF1 que le premier tour des législatives était un "échec du FN". "Tout a joué, mais c'est vrai que la problématique de l'Europe et de l'euro, il faudra retravailler pour l'avenir", avait-il estimé, mettant aussi en cause la démobilisation de l'électorat frontiste.

"Certains de mes camarades se sont prononcés sur des choses pour lesquelles ils auraient mieux fait de se taire, car nous sommes en élections législatives", avait regretté aussi celui qui aura un second tour difficile dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales.

"Je ne suis pas dans une logique de combat interne ou de division mais de rassemblement de travail sur ces questions difficiles. Ménard, en pleines législatives, se permet des critiques inutiles", a également dit M. Aliot mardi à l'AFP.

Dans son entretien au Figaro, M. Ménard estime par ailleurs Mme Le Pen "indispensable" car elle "évite l'éclatement" du FN.

Son épouse, Emmanuelle Ménard, est candidate FN dans la 8e circonscription de l'Hérault. Interrogé sur l'opposition qu'incarneraient les deux femmes si elles se retrouvaient sur les bancs de l'Assemblée, M. Ménard dit au Figaro que "si elles n'étaient que deux, sans groupe, ce serait l'apocalypse". "Mais je sais leur capacité à toucher les gens. Elles sont fortes. Elles savent se faire entendre", glisse-t-il.

Dans la même thématique

nazi
4min

Politique

Vente d’objets nazis à Orléans : les sénateurs communistes déposent une proposition de loi pour sanctionner leur vente

La vente aux enchères de 200 objets militaires nazis à Orléans suscite l’émoi. Les sénateurs PCF ont déposé un texte pour prévoir des sanctions. « On va adresser un mail à l’ensemble des sénateurs pour que ça puisse être une démarche transpartisane », annonce le sénateur PCF Ian Brossat. Christophe Chaillou, sénateur PS du Loiret, a écrit à Bruno Retailleau pour lui demander d’interdire la vente, qui « participe à un phénomène de banalisation », alors que les actes « racistes et antisémites » se multiplient.

Le

France School Abuse
5min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : entre pugnacité et « stratégie de diversion », le Premier ministre « a joué assez habilement » face aux députés

Si François Bayrou ne s’est pas « laissé impressionné » par l’interrogatoire des députés lors de son audition à l’Assemblée nationale, l’affaire Bétharram risque des laisser des traces sur le long-terme et pourrait affecter son avenir politique, analysent Olivier Rouquan, politologue, et Philippe Moreau Chevrolet, communicant.

Le

SIPA_ap22957743_000006
7min

Politique

Audition de Bayrou sur Bétharram : quand la politique prend le pas sur la défense des victimes

Les 5h30 d’audition de François Bayrou devant la commission d’enquête mise en place à l’Assemblée nationale après les révélations sur des violences physiques et sexuelles perpétrées dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, ont tourné en duel politique entre le Premier ministre et le co-rapporteur LFI, Paul Vannier. Au Sénat, la gauche dénonce l’attitude « agressive » du Premier ministre quand la droite axe sur « l’instrumentalisation » de la souffrance des victimes par LFI.

Le