Le Pen raille la très courte « négociation » qu’aurait Valls avec Fillon s’il gagnait

Le Pen raille la très courte « négociation » qu’aurait Valls avec Fillon s’il gagnait

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a raillé jeudi lors de la visite d'une exploitation porcine à Pordic (Côtes-d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a raillé jeudi lors de la visite d'une exploitation porcine à Pordic (Côtes-d'Armor) "la négociation la plus courte qu'on ait pu connaître" qu'aurait Manuel Valls, récent soutien d'Emmanuel Macron, avec François Fillon, si celui-ci gagnait.

"Cette négociation sera probablement la plus courte qu'on ait pu connaître", a ironisé celle qui pourfend sans cesse "l'UMPS".

En déplacement de deux jours en Bretagne, elle était interrogée sur des déclarations de Manuel Valls à L'Obs, l'ex-Premier ministre socialiste considérant que si François Fillon gagnait la présidentielle, "il faudrait aussi chercher à trouver des compromis avec la droite parlementaire".

François Fillon a lui déclaré jeudi matin sur RTL qu'il avait "toujours entretenu un dialogue constructif avec Manuel Valls". "Le pays est dans une situation très grave et tous ceux qui ont le courage de vouloir le redresser doivent pouvoir parler ensemble", a-t-il dit.

Pour Marine Le Pen, il n'y aura "aucune difficulté à faire des compromis entre eux lors de négociations". "Ils défendent les mêmes grandes lignes", a-t-elle insisté. Et d'énumérer "l'effondrement du système de protection sociale", le "recul des droits sociaux", "la soumission à Angela Merkel", "l'ultralibéralisme", "le libre échange généralisé", etc.

La candidate du Front national effectue en Bretagne une visite de deux jours à forte tonalité agricole: grand oral de la FNSEA à Brest jeudi matin, puis visite à Pordic, avant une réunion publique dans la soirée dans une autre ferme à La Trinité-Porhoët (Morbihan). Vendredi après-midi, elle rencontrera des pêcheurs et professionnels de la mer à Erquy (Côtes-d'Armor).

Lors de sa visite de l'exploitation porcine de Pordic, Marine Le Pen a répété sa volonté de "franciser" les aides de la Politique agricole commune (PAC) pour en changer "les critères de distribution", qui seront "décidés par les interprofessions plutôt que les technocrates de Bruxelles qui n'ont jamais vu de truie à moins de 100 km".

Elle s'est aussi inquiétée d'une immigration selon elle sans cesse accrue en Bretagne. "La Bretagne voit disséminés dans les villages des migrants. Cette Bretagne plus préservée l'est de moins en moins", a jugé l'eurodéputée. "C'est le désordre généralisé", a-t-elle résumé.

La présidente du FN a été accueillie à Pordic par une quarantaine de manifestants avec des sifflets, des casseroles, un mégaphone et des banderoles comme "Bretagne ouverte solidaire" ou "Le Pen intox danger".

Dans la même thématique

Le Pen raille la très courte « négociation » qu’aurait Valls avec Fillon s’il gagnait
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Le Pen raille la très courte « négociation » qu’aurait Valls avec Fillon s’il gagnait
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le