Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment

Le Pen souhaite « bonne chance » à Bolsonaro, LREM et gauche s’alarment

Marine Le Pen a souhaité "bonne chance" lundi à Jair Bolsonaro, leader d'extrême droite élu à la tête du Brésil la veille, tandis...
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Marine Le Pen a souhaité "bonne chance" lundi à Jair Bolsonaro, leader d'extrême droite élu à la tête du Brésil la veille, tandis que LREM et les partis de gauche s'alarmaient des conséquences de son arrivée au pouvoir pour la démocratie.

Chez Les Républicains, l'ancien ministre Jean-François Copé s'est inquiété sur Europe 1 que "des signaux d'alerte se multiplient". Même si, a-t-il nuancé, "comparaison n'est pas raison: le Brésil n'est pas l'Europe" et "la violence inouïe qui (y) existe et que les Brésiliens ne supportent plus" est "une clef d'explication" du vote. Un point de vue partagé par Eric Woerth sur RMC.

La jeune démocratie brésilienne a basculé dans une grande inconnue avec l'élection de son premier président d'extrême droite, plus de 30 ans après la fin de la dictature.

"Bonne chance au nouveau Président Bolsonaro qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique très compromise du Brésil", a réagi dans un tweet la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. Car selon elle, "les Brésiliens viennent de sanctionner la corruption généralisée et la terrifiante criminalité qui ont prospéré sous les gouvernements d’extrême gauche".

"Aucune démocratie n'est à l'abri", a au contraire déploré sur Twitter la porte-parole de La République en marche Aurore Bergé. Cette élection pose de "nouveaux défis pour les progressistes qui devront faire face", a abondé le député LREM Sacha Houlié, alors qu'Emmanuel Macron s'est érigé en Europe en leader de ceux-ci face aux "nationalistes".

Pour Aurélien Taché (LREM), cette "très mauvaise nouvelle" est "quand même aussi" le résultat de "l'échec d'une gauche un peu populiste au Brésil", a-t-il dit sur Cnews, estimant "qu'il faut pouvoir en tirer des enseignements en Europe aussi".

A gauche, le PCF, par la voix de son secrétaire national Pierre Laurent sur Twitter, a dit sa "solidarité" avec les militants du Parti des Travailleurs brésilien et du Parti communiste brésilien (PCdoB) "pour les épreuves qui s'annoncent".

"Honte à tous les minables qui ont tout fait pour fracasser Lula et ont fait la courte échelle à l'extrême droite", a lancé Ian Brossat, tête de liste communiste pour les européennes.

Le député de La France insoumise Eric Coquerel a dénoncé "le néo-libéralisme (qui) a préféré Hitler au Front populaire", "après avoir éliminé Lula en utilisant une pseudo justice", tandis que Clémentine Autain appelait à "élever un mur contre le fascisme. Partout".

"L'ombre brune s’étend encore", et face à elle, "le libéralisme et les nationaux populistes ne sont pas des remparts mais des tremplins", a accusé le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts David Cormand dans un tweet.

Au PS, le premier secrétaire Olivier Faure a appelé en "urgence à sortir de nos sentiers battus et réveiller une espérance humaniste", alors que "d’un continent à l’autre, d’Orban à Trump, de Salvini à Bolsonaro, la démocratie vacille".

Inquiétude aussi pour le fondateur de Génération.s Benoît Hamon face à l'expansion de "l'ombre du fascisme". Dans ce contexte, la gauche ne doit "plus être fragile sur ses valeurs", a-t-il jugé sur RFI, en évoquant le débat européen sur l'accueil des migrants.

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