« Le président Zelensky veut prendre à partie l’opinion nationale française », selon Christian Cambon
Présent au Sénat pour assister à l’allocution par visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky depuis Kiev ce mercredi 23 mars, Christian Cambon se félicite de l’organisation de ce discours par le chef d’Etat étranger et y voit un « symbole fort. »

« Le président Zelensky veut prendre à partie l’opinion nationale française », selon Christian Cambon

Présent au Sénat pour assister à l’allocution par visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky depuis Kiev ce mercredi 23 mars, Christian Cambon se félicite de l’organisation de ce discours par le chef d’Etat étranger et y voit un « symbole fort. »
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Interrogé quelques minutes avant la prise de parole de Volodymyr Zelensky devant les députés et les sénateurs, le discours du président ukrainien aux parlementaires est un moment unique selon Christian Cambon. « Le fait de s’adresser directement à la représentation nationale sans la présence de membres du gouvernement, c’est le signe que le président Zelensky veut prendre à partie l’opinion nationale française que nous représentons. » A la question, jusqu’où faut-il aller pour aider l’Ukraine ? Le président de la commission des Affaires étrangères souhaite un maintien des livraisons d’armes aux forces armées ukrainiennes et la poursuite des sanctions à l’égard de la Russie en concertation avec les autres Etats membres de l’Union européenne. « C’est la décision de l’Europe tout entière, nous ne sommes pas seuls dans ces actions. »

Il rejette l’idée d’instaurer une no-fly zone dans le ciel ukrainien. « Ce n’est techniquement pas possible », prévient-il. La présence d’un avion européen ou de l’OTAN sur ce théâtre d’opération risquerait selon le sénateur de mener « à un conflit nucléaire » avec la Russie. Interrogé sur les informations communiquées par l’Armée Française, le sénateur confirme « la forte résistance » des forces armées ukrainiennes sur la ligne de front « qui auraient repris des villes et des villages. » Pour le président de la commission des affaires étrangères, « cette résistance n’a pas été anticipée par les Russes. Monsieur Poutine n’a pas été bien renseigné sur l’état de l’armée ukrainienne ou sur l’état de l’opinion publique ukrainienne. » Cette résistance sur le terrain ne signifie pas pour autant un renversement de la situation militaire, « la Russie reforme ses troupes et les remet au format. » Le sénateur demande de conserver « le fil du dialogue » entre les différents belligérants et les acteurs engagés. « Il faut bien que cette guerre se termine. »

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