Le programme Macron, une « menace majeure » pour la France selon Marine Le Pen
Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection présidentielle, a qualifié jeudi le programme présenté par Emmanuel...

Le programme Macron, une « menace majeure » pour la France selon Marine Le Pen

Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection présidentielle, a qualifié jeudi le programme présenté par Emmanuel...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen, candidate du Front national à l'élection présidentielle, a qualifié jeudi le programme présenté par Emmanuel Macron de "menace majeure pour l'avenir de la France et des Français."

Le projet est "bien décevant et constitue une menace majeure pour l'avenir de la France et des Français (...) et même, sur certains points, son projet consiste en une négation de la France", écrit sur son blog "Carnets d'espérances" celle que les sondages annoncent comme la future rivale de M. Macron au second tour.

Pour la présidente du Front national, "ce n'est pas le projet d'un candidat à l'élection présidentielle. Il n'y a dans ce catalogue aucune vision de ce que peut et doit devenir la France dans les années qui viennent".

"Son programme fleure bon le marketing politique mais se résume à une addition de promesses comme on en a déjà fait mille fois aux Français", assène-t-elle, jugeant le projet de l'ancien ministre de l’Économie "vide de sens".

La dirigeante d'extrême droite décrit aussi longuement la "ressemblance" qu'elle lui trouve "avec celui de François Hollande en 2012".

"Son programme cache, derrière de jolies formules comme autant de fleurs envoyées aux Français, la continuation de l'aventure hollandienne, cet enfer que connaissent les Français", juge l'eurodéputée, qui pilonne M. Macron depuis le déclin sondagier de François Fillon, empêtré dans le scandale des emplois fictifs présumés de membres de sa famille.

Elle note "trois points de continuité majeure" entre l'ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée et l'actuel chef de l’État.

Tout d'abord, M. Macron contribuerait, selon elle, à "accentuer la mise sous tutelle de la France avec la création d'un gouvernement économique de la zone euro (...). C'est finalement le programme de la souveraineté perdue".

Ensuite, le programme Macron fait, selon elle, "quasiment l'impasse sur les domaines essentiels que sont la sécurité des Français et la crise migratoire".

Elle accuse aussi ce projet d'avoir un "caractère particulièrement anti-républicain (...): il consiste en un enterrement en bonne et due forme de la laïcité et une incitation au communautarisme", d'après elle.

Enfin, il "entraînerait une franche aggravation des injustices et renforcerait les inégalités entre les territoires."

Mme Le Pen, qui liste des mesures proposées le matin par M. Macron, note aussi des "objectifs contradictoires pour la Défense", un "projet anti-social", "rien pour la ruralité, rien pour les territoires: la France des oubliés (serait) définitivement oubliée."

Marine Le Pen arrive actuellement en tête des intentions de vote au premier tour, mais Emmanuel Macron grignote son retard depuis début février.

Au second tour, l'ancien ministre de l’Économie distance pour l'instant nettement la fille de Jean-Marie Le Pen, autour de 60-62% contre 38-40%, selon les enquêtes d'opinion.

Partager cet article

Dans la même thématique

Le programme Macron, une « menace majeure » pour la France selon Marine Le Pen
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Le programme Macron, une « menace majeure » pour la France selon Marine Le Pen
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le