Le projet de référendum d’initiative partagée sur l’hôpital déposé au Conseil constitutionnel

Le projet de référendum d’initiative partagée sur l’hôpital déposé au Conseil constitutionnel

La proposition de loi pour « l’accès universel à un service public hospitalier de qualité » et qui doit ouvrir un référendum d’initiative partagée, a été déposée au Conseil constitutionnel ce 7 juillet. Plus de 200 parlementaires ont rendu possible cette étape.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La photo de famille est œcuménique. Ce 7 juillet, dans la cour du Conseil constitutionnel, des sénateurs et des députés de tous bords prennent la pose. On y voit Patrick Kanner, le président des sénateurs socialistes, aux côtés du député insoumis Éric Coquerel, lui-même à quelques mètres d’Alain Milon, sénateur LR, ancien président de la commission des affaires sociales du Sénat. Plusieurs parlementaires médecins sont aussi au rendez-vous : le sénateur Bernard Jomier (apparenté PS) ou encore Delphine Bagarry (Les Nouveaux démocrates).

Ces parlementaires ont officiellement déposé en début d’après-midi au Conseil constitutionnel la proposition de loi référendaire pour « l’accès universel à un service public hospitalier de qualité », dont le collectif « Notre hôpital c’est vous » est à l’origine. Au total, 203 députés et sénateurs issus de 11 groupes différents ont apporté leur signature au projet de référendum d’initiative partagée (RIP). C’est plus que le seuil de 185 requis pour déposer le texte. Les Sages disposent désormais d’un mois pour vérifier les signatures, l’objet du texte et sa conformité à la Constitution.

« Attribuer réellement les moyens nécessaires aux soins »

Cette proposition de loi qui comprend 11 articles entend « attribuer réellement les moyens nécessaires aux soins », notamment « en termes de lits et de soignants ». Elle vise aussi à « définir les modalités justes du financement de l’hôpital » et à « démocratiser sa gouvernance ». L’association à l’origine des propositions est portée par le Collectif inter urgences, ATD Quart-Monde, Emmaüs, Médecins du monde ou encore Oxfam.

Si ce premier étage de la fusée est validé, le deuxième sera plus dur : aux côtés des signatures des parlementaires, il faudra désormais le soutien de 10 % du corps électoral, soit 4,8 millions de signatures. Les initiateurs du projet ont neuf mois pour y parvenir.

Jusqu’à présent, un seul référendum d’initiative partagée avait débouché sur cette campagne de collecte de signatures. Il n’avait pas abouti. En mars 2020, moins de 1,1 million de personnes avaient apporté leur soutien à l’organisation d’un référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris.

Dans la même thématique

PARIS : Manifestation du 1er Mai
3min

Politique

1er mai : quels sont les principaux rassemblements prévus en France ?

Comme chaque année, la journée internationale des droits des travailleurs sera marquée par de nombreux défilés à travers la France. Malgré un agenda social chargé, les deux principaux syndicats, la CGT et la CFDT ne défileront pas ensemble lors des traditionnelles manifestations du 1er mai.

Le

Le projet de référendum d’initiative partagée sur l’hôpital déposé au Conseil constitutionnel
6min

Politique

Scandale des eaux en bouteille : « Le dispositif global interministériel a sous-estimé la profondeur de cette affaire », estime l’ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne

Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Aurélien Rousseau est revenu sur sa connaissance du scandale de Nestlé Waters et l’implication des pouvoirs publics. S’il reconnaît avoir pris la décision autorisant la filtration en dessous de 0,8 micron, l’ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne écarte tout conflit d’intérêts.

Le

Le projet de référendum d’initiative partagée sur l’hôpital déposé au Conseil constitutionnel
4min

Politique

Laïcité dans le Sport : la ministre, Marie Barsacq assure que « le gouvernement dans son ensemble » soutient la proposition de loi du Sénat

Interrogée par les sénateurs sur sa position au sujet de proposition de loi LR visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et dans les piscines municipales, la ministre des Sports, Marie Barsacq a indiqué que « le gouvernement dans son ensemble soutenait » le texte. Le mois dernier, elle avait affirmé « que le port du voile n’était pas de l’entrisme ».

Le