Le PS risque de « disparaître » s’il n’est pas « plus offensif » pour Rebsamen
Le PS risque de "disparaître" s'il n'est pas "plus offensif", estime jeudi l'ancien ministre François Rebsamen, pour qui le parti...

Le PS risque de « disparaître » s’il n’est pas « plus offensif » pour Rebsamen

Le PS risque de "disparaître" s'il n'est pas "plus offensif", estime jeudi l'ancien ministre François Rebsamen, pour qui le parti...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le PS risque de "disparaître" s'il n'est pas "plus offensif", estime jeudi l'ancien ministre François Rebsamen, pour qui le parti doit aussi pour les européennes faire "exactement le contraire de ce qui a été fait jusqu’à présent": élaborer un projet avant de choisir une tête de liste.

Alors que les élus socialistes se réunissent à La Rochelle en fin de semaine, M. Rebsamen regrette l'absence d'université d'été cette année. "C’est comme cela qu’un parti politique se délite: quand on ne fait plus rien", estime-t-il dans un entretien au Monde, en souhaitant "qu’on renoue avec cette tradition à La Rochelle".

Interrogé sur les premiers mois d’Olivier Faure à la tête du PS, il remarque que celui-ci a récupéré le parti "en mauvais état". Mais, dit-il, "il faut être plus présent et plus offensif. Il ne faut pas avoir peur de François Hollande, ni de notre histoire. Si on continue d’avoir peur de notre nom (le groupe à l’Assemblée s’est rebaptisé Nouvelle Gauche, NDLR) ou de notre histoire, le PS peut disparaître".

Le maire de Dijon, de retour sur la scène politique après avoir soigné son cancer, se dit par ailleurs "très surpris" que certains socialistes, comme les députés Boris Vallaud et Dominique Potier et l’eurodéputé Emmanuel Maurel, participent à l’université d’été de La France insoumise ces jours-ci à Marseille: "au moment où on réunit les élus socialistes, aller là-bas, c’est de la confusion idéologique", dénonce-t-il, tout en disant souhaiter que M. Maurel reste au PS et y "trouve sa place".

"Il y a toujours eu une frange plus critique, cela aide le PS", fait-il valoir.

François Rebsamen est aussi critique de la préparation des élections européennes: "Quelle est cette idée d’aller chercher un camarade belge (le socialiste Paul Magnette, NDLR) sans en informer personne ?", interroge-t-il, alors que M. Magnette vient de refuser cette offre.

"Il faut faire exactement le contraire de ce qui a été fait jusqu’à présent", ajoute-t-il: parler "du fond". "Il faut commencer par le projet puis choisir quelqu’un. La méthode est à l’envers."

Enfin il s'en prend à la politique gouvernementale, "un libéralisme très peu teinté d’avancées sociales" selon lui, où "il n’y a pas de ligne directrice à part favoriser les plus aisés", et dont "les résultats ne suivent pas".

"En 2017, Emmanuel Macron a profité des mesures du précédent quinquennat. Ce n'est pas très classe de sa part de ne pas le reconnaître alors qu’il y a participé", tacle-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Le PS risque de « disparaître » s’il n’est pas « plus offensif » pour Rebsamen
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Le PS risque de « disparaître » s’il n’est pas « plus offensif » pour Rebsamen
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le