Le retour dans l’incertitude des chrétiens dans le nord de l’Irak, un après la libération
Il y a plus d’un an, la plaine de Ninive, près de Mossoul, était libérée du groupe État islamique. Une délégation du Sénat est allée à la rencontre des chrétiens de cette région, qui regagnent progressivement leurs foyers. Nous les avons suivis.

Le retour dans l’incertitude des chrétiens dans le nord de l’Irak, un après la libération

Il y a plus d’un an, la plaine de Ninive, près de Mossoul, était libérée du groupe État islamique. Une délégation du Sénat est allée à la rencontre des chrétiens de cette région, qui regagnent progressivement leurs foyers. Nous les avons suivis.
Public Sénat

Par Fabien Recker

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Destructions systématiques, églises brûlées, habitations détruites : dans la plaine de Ninive, dans le nord de l’Irak, les traces de la guerre sont partout visibles. Pendant deux ans, jusqu’en octobre 2016, Qaraqoche, à 30 km à l’Est de Mossoul) était aux mains Daesh. Peuplée de 50.000 habitants avant l’arrivée des djihadistes, elle était l’une des principales villes chrétiennes du pays.

Après la reconquête, la moitié de la population est revenue. Mais si les combats ont cessé, la paix n’est pas encore de retour. « La vie était déjà difficile avant Daesh. Maintenant nous sommes revenus dans nos maisons, nous sommes heureux. Mais nous avons besoin de sécurité. C’est ce qui nous inquiète le plus, c’est l’avenir et la sécurité », nous confie une habitante.

« Des cellules plus ou moins dormantes »

Les incertitudes et les craintes exprimées par ces hommes et ces femmes forcés à l’exil, la délégation sénatoriale y a été confrontée à de nombreuses reprises, lors de son déplacement le 8 janvier. « Daesh a été défait sous sa forme territoriale mais il y a toujours l’idéologie. Il y a des cellules plus ou moins dormantes, elles se cachent. Ils ne pourront plus faire leurs opérations militaires telles qu’ils ont pu les faire par le passé. En revanche, il va y avoir des attaques », redoute Bruno Retailleau, sénateur (LR) de Vendée.

« Nous entendons parler de combats, nous ne savons pas d’où ça vient. La situation n’est pas encore sûre », raconte Amir, qui a perdu deux de ses cousins dans une attaque de l’organisation État islamique.

Aujourd’hui, la plaine est tenue par des milices plus ou moins fidèles aux autorités de Bagdad, sur fond de tensions entre l’armée irakienne et les forces kurdes.

Partager cet article

Dans la même thématique

Le retour dans l’incertitude des chrétiens dans le nord de l’Irak, un après la libération
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Le retour dans l’incertitude des chrétiens dans le nord de l’Irak, un après la libération
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le

Le retour dans l’incertitude des chrétiens dans le nord de l’Irak, un après la libération
2min

Société

Interdiction des réseaux sociaux aux jeunes : sans consensus européen, la France « montrera la voie », selon le ministre de l’Europe

Après le meurtre d’une surveillante par un collégien de 14 ans à Nogent, Emmanuel Macron a remis l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans sur la table. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, assure à cet égard que si un « consensus » européen ne se dégage pas, la France « montrera la voie » dans les prochains mois.

Le