Le Sénat organise la 19ème édition des rencontres de l’apprentissage
Comme chaque année, le Sénat et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat organisent les rencontres sénatoriales de l’apprentissage. Pour cette dix-neuvième édition, le thème des échanges entre sénateurs et apprentis portera notamment sur les effets de la loi « avenir professionnel » pour la filière.

Le Sénat organise la 19ème édition des rencontres de l’apprentissage

Comme chaque année, le Sénat et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat organisent les rencontres sénatoriales de l’apprentissage. Pour cette dix-neuvième édition, le thème des échanges entre sénateurs et apprentis portera notamment sur les effets de la loi « avenir professionnel » pour la filière.
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« L’apprentissage : les nouveaux enjeux de la formation », c’est le thème de la dix-neuvième édition des journées de l’apprentissage organisées au Sénat. Un évènement, où, comme tous les ans, élus, apprentis et acteurs du secteur mettent en avant les points forts de cette filière trop souvent choisie par défaut.

Et pourtant, « l’apprentissage, encore trop peu reconnu et insuffisamment mis en avant, est un véritable sujet de société. C’est un levier majeur pour enrayer le chômage des jeunes, leur offrir un emploi qualifié et renforcer la compétitivité économique des entreprises. Il doit désormais s’imposer aux yeux de tous comme une évidence. Ces rencontres sont une « tribune » pour le faire savoir et porter haut et fort nos convictions » explique Bernard Stalter, président de CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) France.

« On m’a toujours dit que l’apprentissage, c’était une voie de garage »

En 2018, 318 000 contrats d’apprentissage ont été signés, contre 295 000 en 2017, soit une augmentation de 7,7%, la plus forte depuis 1996. En fin d’année 2018, on dénombrait 437 0000 jeunes en apprentissage. Toutefois, selon une étude du Conseil national d’évaluation du système scolaire publiée fin 2018, l’orientation a constitué une source de stress pour deux tiers d’entre eux. Près d’un jeune sur cinq estime qu’il n’a pas eu le choix de son orientation.

« C’est sûr qu’on m’a toujours dit que l’apprentissage, c’était une voie de garage. Dans le temps, c’était pour ceux qui étaient mauvais à l’école. Mais quand on aime son métier on y va tout de suite » confirme Andréa Bizien, apprentie en horlogerie, présente au Sénat ce jeudi (voir le reportage de Cécile Sixou)

L’été dernier, le Parlement a adopté la loi sur « la liberté de choisir son avenir professionnel ». Le texte a repoussé l'âge limite pour s’inscrire en apprentissage, à 30 ans. Le temps de travail pour les mineurs a été assoupli, passant de 35 à 40H par semaine. Il facilite les ruptures de contrat et ajoute une aide au permis de conduire de 500 euros pour les apprentis. Les jeunes de plus de 26 ans sont désormais payés au minimum au Smic et la rémunération des apprentis de 16 à 20 ans a augmenté de 30 euros nets. (voir notre article)

« Faire de l’apprentissage une formation d’excellence »

C’est sur les évolutions induites par cette loi que porteront les trois tables rondes de cet après-midi, à partir de 14H, en présence du président du Sénat, Gérard Larcher, de Bernard Stalter et de plusieurs sénateurs et sénatrices. Le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, clôtura cette journée.

« Nous avons un objectif commun : faire de l’apprentissage une formation d’excellence (…) En ces temps où la notion d’équité est si importante, il n’est pas question que nous retrouvions des centres d’apprentissage où des maîtres d’apprentissage et d’apprentis aient le sentiment d’être dans une France d’à côté de celle qui serait en marche » a affirmé Gérard Larcher en introduction de ces rencontres de l’apprentissage.

Les tables rondes des rencontres de l’apprentissage seront diffusées sur Public Sénat vendredi 15 mars à 11H.

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