Le Sénat s’attaque aux conflits d’intérêts liés à la mobilité des hauts fonctionnaires
Le Sénat a adopté jeudi, contre l'avis du gouvernement, une proposition de loi du groupe RDSE (à majorité radicale) destinée à...

Le Sénat s’attaque aux conflits d’intérêts liés à la mobilité des hauts fonctionnaires

Le Sénat a adopté jeudi, contre l'avis du gouvernement, une proposition de loi du groupe RDSE (à majorité radicale) destinée à...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Sénat a adopté jeudi, contre l'avis du gouvernement, une proposition de loi du groupe RDSE (à majorité radicale) destinée à renforcer la prévention des conflits d'intérêts liés à la mobilité des hauts fonctionnaires vers le privé, le pantouflage.

Pour pouvoir entrer en vigueur ce texte voté à main levée devrait être adopté dans les mêmes termes par l'Assemblée nationale, ce qui semble improbable, le gouvernement y disposant de la majorité absolue.

"L'influence des hauts fonctionnaires dans la conduite de la politique de la nation est déterminante, depuis l'élaboration de la loi jusqu'à son application, depuis la décision d'engager des dépenses publiques jusqu'à la participation à des négociations internationales", a souligné l'auteur du texte, Maryse Carrère. "C'est ce qui justifie le renforcement du contrôle de leurs allers-retours entre le privé et le public".

"La mobilité est une source d'enrichissement pour les agents publics, pour le service public et la société tout entière", lui a répondu le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, Olivier Dussopt. "La loi du 20 avril 2016 a trouvé un bon équilibre, renforçant les exigences déontologiques et la lutte contre les conflits d'intérêts", a-t-il dit. "Dès lors, cette proposition de loi est-elle utile ?", a-t-il demandé, la jugeant prématurée.

Selon la rapporteur Josiane Costes (RDSE), si sur les 5,4 millions d'agents publics 8,5% sont en situation de mobilité, il est difficile de quantifier la mobilité des hauts fonctionnaires vers le privé.

La proposition de loi prévoit notamment de renforcer les prérogatives de la commission de déontologie de la fonction publique, notamment en étendant son contrôle à la compatibilité des fonctions exercées par les fonctionnaires réintégrés dans la fonction publique après une mobilité.

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le