Le Sénat supprime l’indemnité inflation de 100 euros : Gilles Platret salue « un coup d’arrêt à une démagogie pré-électorale »

Le Sénat supprime l’indemnité inflation de 100 euros : Gilles Platret salue « un coup d’arrêt à une démagogie pré-électorale »

Au micro de Public Sénat, le vice-président des Républicains, Gilles Platret, s’est félicité de la modification de l’indemnité inflation après examen du texte par le Sénat. Il estime que cette mesure, annoncée pour contrebalancer l’envolée des prix de l’énergie, avait d’abord été faite à des fins électoralistes.
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Dans la nuit du 17 au 18 novembre, les sénateurs ont rayé du deuxième projet de loi de finances rectificative de 2021 l’indemnité de cent euros annoncée par le Premier ministre pour compenser la flambée des prix de l’énergie. À la place de ce chèque, vivement critiqué par l’opposition de droite et promis par l’exécutif aux 38 millions de Français qui gagnent moins de 2000 euros net par mois, les élus de la Chambre Haute ont préféré proposer un système d’aides ciblant les plus modestes. « L’idée des sénateurs n’était pas de priver de pouvoir d’achat nos concitoyens, mais de mettre un coup d’arrêt à une démagogie pré-électorale », a salué vendredi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat, Gilles Platret, le vice-président des Républicains.

Cet élu estime que l’indemnité annoncée par le gouvernement présentait un caractère inégalitaire, dans la mesure où elle allait être attribuée à des Français qui n’utilisent pas la voiture, ou ne sont pas nécessairement raccordés au gaz. « Elle devait d’abord aider ceux qui subissaient le prix des carburants et des consommables. Or, d’une manière électoraliste, la cible a été étendue à tout le monde », dénonce Gilles Platret. « C'est ce que les sénateurs contestent. Que l’on aide ceux qui subissent, mais que l’on ne donne pas des bons d’achat à quiconque, qui sont en fait des bulletins de vote déguisés », s’agace-t-il.

« Le quoi qu’il en coûte ne peut pas être une règle de campagne électorale »

« Depuis la crise des Gilets jaunes c’est open bar sur tous les soutiens ! », raille le maire de Chalon-sur-Saône. « Le quoi qu’il en coûte est devenu aujourd’hui une règle de gouvernement budgétaire, il ne peut pas être une règle de campagne électorale », martèle Gilles Platret. « La philosophie politique qui est la nôtre n’est pas de donner des chèques à tout le monde avec l’argent des autres - puisque l’Etat n’est pas sa propre banque, l’argent qu’il donne est forcément celui des contribuables ou des générations futures s’il s’endette -, c’est d’abord de réduire les charges et les impôts », conclut-il.

Plusieurs amendements déposés par les sénateurs, en lieu et place de l’indemnité inflation, prévoient notamment une majoration de la prime d’activité ou encore un renforcement des aides à la mobilité des chômeurs. « Cette proposition ne remet pas en cause l’objectif d’un soutien rapide en faveur des ménages les plus exposés aux ressauts de l’inflation », a défendu le rapporteur Jean-François Husson durant les débats.

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