Le Syndicat de la Magistrature dénonce le « mépris » et les « menaces » envers la Justice
"Mépris", "menaces", le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) a dénoncé lundi "les manœuvres de déstabilisation de la justice"...

Le Syndicat de la Magistrature dénonce le « mépris » et les « menaces » envers la Justice

"Mépris", "menaces", le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) a dénoncé lundi "les manœuvres de déstabilisation de la justice"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"Mépris", "menaces", le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche) a dénoncé lundi "les manœuvres de déstabilisation de la justice", faisant notamment référence à des propos des candidats François Fillon et Marine Le Pen, pris dans des affaires à quelques semaines de la présidentielle.

"Rétifs à l’égalité devant la loi, certains membres de la classe politique prétendent se construire une immunité pénale et c’est par l’intimidation qu'ils veulent l’imposer", s'est indigné le syndicat dans un communiqué, en référence à la candidate Front national (FN).

Convoquée mercredi pour être entendue par les enquêteurs dans l'affaire des assistants d'eurodéputés de son mouvement, Marine Le Pen a refusé de s'y rendre. Et dans un discours virulent prononcé dimanche à Nantes, la présidente du FN a appelé les magistrats à "ne pas contrecarrer la volonté du peuple".

"Au mépris affiché pour la justice viennent de s’ajouter des menaces édifiantes: après avoir refusé de se rendre à sa convocation, Marine Le Pen promet, si elle accédait au pouvoir, de demander des comptes aux policiers et aux juges en guise de représailles", a souligné le SM.

"Que l’autorité judiciaire ose faire son travail, enquêter sur les infractions à la loi pénale qui lui ont été dénoncées, constitue pour eux un crime de lèse-candidat", a continué le SM dans son communiqué.

Les avocats de François Fillon avaient estimé que le Parquet national financier (PNF), qui a ouvert une enquête préliminaire il y a un mois et a confié vendredi les investigations à trois juges d'instruction sur des soupçons d'emplois fictifs visant la famille du candidat de la droite à la présidentielle, n'était pas compétent et agissait en violation du principe de séparation des pouvoirs.

M. Fillon avait lui-même dénoncé, au moment où le parquet financier avait écarté mi-février un classement sans suite dans cette affaire, un "acte de communication qui nourrit le feuilleton médiatique".

Proche de François Fillon, le président LR du Sénat Gérard Larcher a quant à lui appelé dimanche la justice à faire preuve de "retenue" dans ses enquêtes sur François Fillon et le Front national. "La version polie" des attaques dont la justice fait l"objet, selon le SM.

Rappelant que "la loi est la même pour tous" et que "la séparation des pouvoirs n’est pas l’impunité organisée au profit des élus et de ceux qui aspirent à l’être", le Syndicat de la Magistrature a appelé à ce que cessent "ces attaques délétères contre la justice".

Partager cet article

Dans la même thématique

Le Syndicat de la Magistrature dénonce le « mépris » et les « menaces » envers la Justice
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le