Le système APB était un “scandale”, pas Parcoursup, juge Griveaux

Le système APB était un “scandale”, pas Parcoursup, juge Griveaux

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé "les oppositions" à arrêter de "jouer avec les peurs des lycéens"...
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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé "les oppositions" à arrêter de "jouer avec les peurs des lycéens" concernant la plateforme Parcoursup, estimant que le "scandale" avait été le système d'admission post-bac APB, son prédécesseur.

"Ça suffit de jouer avec les peurs des lycéens, et de leurs parents", a-t-il déclaré sur Europe 1, s'adressant aux "oppositions, et plutôt celles de gauche".

"Le scandale c'était le système admission post-bac, le fameux système APB, qui avait été bricolé - et encore je suis gentil -, qui a fait qu'aux mois de mars et avril dernier (ndlr: 2017) 60.000 lycéens se retrouvaient le bec dans l'eau et étaient livrés à un tirage au sort décidé par un algorithme à la rentrée dernière".

Avec APB , "vous aviez une première vague de réponses, puis vous deviez attendre deux à trois semaines sans aucun signal de personne, avant une seconde vague de réponses, puis venait ensuite une troisième" vague, a-t-il détaillé, alors que "là, tous les jours, le site du ministère de l'Enseignement supérieur actualise ces chiffres".

Il a aussi fait valoir que les voeux des 800.000 étudiants inscrits sur Parcoursup avaient été "examinés par des équipes pédagogiques", alors qu'avec APB "c'était un algorithme". "Donc on a un meilleur accompagnement", a-t-il assuré.

A cet égard, il a noté que pour les "29.000 lycéens qui ont eu un refus car ils ont demandé des filières sélectives (...), à la différence d'avant, ils auront un accompagnement personnalisé pour les orienter dans des filières où trouver un chemin".

Alors qu'on lui faisait remarquer que les meilleurs lycéens raflent les places et que les autres se retrouvent sur des listes d'attente, il a demandé si "on s'inscrivait à Henri IV avec un dossier scolaire faible".

Le système actuel ne pose "pas la question de la sélection": avant, "la sélection se faisait par l'échec, on avait deux tiers d'étudiants en fin de licence qui se retrouvaient sans rien. Là, on offre le choix à des étudiants de se déterminer aussi en fonction des filières et des taux d'insertion qu'ils trouveront à la sortie", a-t-il plaidé.

Plus de la moitié des 810.000 jeunes inscrits sur la nouvelle plateforme d'accès à l'enseignement supérieur Parcoursup avaient reçu mercredi au moins une réponse positive à leurs vœux, mais l'autre moitié restait en attente d'une proposition, avec pas mal de stress à la clé.

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