Lefebvre, ex-figure de la sarkozie, évoque un « gâchis » et « une trahison »

Lefebvre, ex-figure de la sarkozie, évoque un « gâchis » et « une trahison »

Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'État sous Nicolas Sarkozy, a évoqué jeudi "un sentiment de gâchis" et une "trahison" de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'État sous Nicolas Sarkozy, a évoqué jeudi "un sentiment de gâchis" et une "trahison" de la part de l'ancien président, dont il était pourtant réputé proche mais qui, selon lui, l'a peu à peu éloigné du pouvoir.

Celui qui a quitté Les Républicains en juin et a co-fondé le parti Agir, lequel siège à l'Assemblée avec l'UDI, a expliqué avoir "tout sacrifié, passionnément, aveuglément, connement" pour Nicolas Sarkozy, dans un livre sorti au début du mois, "Chaos - Histoires secrètes de la guerre des droites" (Michel Lafon).

"Je n'ai parlé qu'une fois avec (Nicolas Sarkozy) quand j'étais ministre, je n'étais invité à aucune réunion avec lui", se rappelle auprès de l'AFP l'ancien secrétaire d'État chargé du Commerce (2010-2012), qui raconte avoir été mis en marge de l'entourage de Sarkozy dès 2006, lors du retour de Cécilia.

Mais, selon lui, c'est surtout l'orientation droitière de la campagne de 2012 qui l'a éloigné du président-candidat de l'époque. "Je lui écris des petits mots au Conseil des ministres pour lui dire à quel point je désapprouve la stratégie qu'il est en train de mettre en place", explique Frédéric Lefebvre.

"Il y a d'abord une forme de sentiment de gâchis et s'il y a quelqu'un qui a été trahi, c'est moi", poursuit-il.

Celui qui revendique être l'un des principaux artisans de la campagne victorieuse de 2007 dit par ailleurs ignorer tout éventuel financement libyen de la campagne.

"Ce qui a toujours conduit Nicolas Sarkozy, c'est la quête du pouvoir, pas la quête de l'argent. Mais en même temps dans ce dossier, puisqu’on dit que l'argent a servi à conquérir le pouvoir...".

Toujours dans le jeu politique, malgré son échec à se faire réélire député des Français de l'étranger en juin dernier, Frédéric Lefebvre se montre sévère avec son ancienne famille politique.

"La droite bonapartiste va s'allier avec la droite identitaire, puisque c'est ce qu'elle veut. Mais je pense que Wauquiez va se faire croquer par Marion Maréchal-Le Pen", prédit-il.

"Dans le même temps", ajoute-t-il, "on va pouvoir durablement inscrire la France dans une logique, comme beaucoup de nos partenaires européens, de coalition de gens raisonnables, qui veulent le bien du pays, plutôt que de surfer sur les peurs, sur les haines".

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Lefebvre, ex-figure de la sarkozie, évoque un « gâchis » et « une trahison »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Lefebvre, ex-figure de la sarkozie, évoque un « gâchis » et « une trahison »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le