Philippe Gomès, leader du parti Calédonie Ensemble et député sortant UDI, a été réélu dans la seconde circonscription de Nouvelle-Calédonie tandis qu'un de ses proches, Philippe Dunoyer, a remporté l'autre siège de l'archipel au palais Bourbon.
Avec 54,95% des voix, Philippe Gomès, 58 ans, a gagné le duel qui l'opposait au candidat indépendantiste, Louis Mapou (45,05%), qui n'a pas suscité une mobilisation suffisante de son camp, en proie à des divisions. Le découpage des circonscriptions calédoniennes, qui date de 1986, est en outre défavorable aux indépendantistes.
M. Gomès, qui engrange près de 20.000 suffrages supplémentaires par rapport à dimanche dernier, a bénéficié d'un bon report des voix non-indépendantistes.
Si l'un des prétendants de droite du premier tour et le Front national n'avaient pas appelé à voter en sa faveur, les principaux partis de droite, dont ses deux locomotives Calédonie Ensemble et le Rassemblement-LR, ont signé entre les deux tours "une déclaration commune" pour contrer "le risque indépendantiste".
Dans la première circonscription, Philippe Dunoyer a lui largement battu Sonia Backès (59,15% des voix contre 40,85%), candidate LR dissidente mise sur la touche par sa famille politique.
Actuellement membre du gouvernement et adjoint à la mairie de Nouméa, M. Dunoyer a annoncé qu'il siégerait dans le groupe LR-UDI.
En Nouvelle-Calédonie, ces élections ont entrainé une recomposition de la droite non indépendantiste, qui se déchire depuis plusieurs années. Cette nouvelle donne devrait se refléter aux cours des prochaines semaines au sein du gouvernement et du Congrès, dont la présidence est remise en jeu chaque année.