Législatives: Hamon soutient « sans hésiter » Farida Amrani (LFI) contre Valls
Benoît Hamon soutient "sans hésiter" Farida Amrani, la candidate de La France insoumise, opposée au second tour des législatives...

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Benoît Hamon soutient "sans hésiter" Farida Amrani, la candidate de La France insoumise, opposée au second tour des législatives...
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Benoît Hamon soutient "sans hésiter" Farida Amrani, la candidate de La France insoumise, opposée au second tour des législatives à Manuel Valls dans la première circonscription de l'Essonne, affirme-t-il dans l'émission de Canal+ "Le Gros Journal" diffusée mardi soir.

"C'est une candidate de gauche et Valls est aujourd'hui sur un projet politique qui s'est éloigné de la gauche, progressivement", affirme l'ancien candidat à la présidentielle, fustigeant les futures ordonnances de réforme du Code du travail.

"Je ne peux que me féliciter" de ce soutien, a réagi Farida Amrani auprès de l'AFP. "Je suis en effet la seule candidate de gauche. Quand on voit que tous les maires de droite de la circonscription soutiennent Valls, tout est dit", a-t-elle ajouté.

"Ce sont des petites manœuvres qui n'ont aucun effet et des petites vengeances qui n'ont aucun intérêt", a estimé l'entourage de l'ancien Premier ministre, interrogé par l'AFP. "Qu'aurait-on dit si Manuel Valls s'était positionné contre Hamon dans sa circonscription?" s'interroge ce proche.

L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a de son côté dénoncé une "erreur grave" de M. Hamon. "Lorsque l'on voit quel a été le comportement de Jean-Luc Mélenchon au cours des dernières semaines, les accusations dont il a été capable, les calomnies et les manipulations dont il a été l'acteur, on préconise pas d'alliance avec un responsable politique qui se comporte ainsi", a-t-il fustigé au micro de franceinfo.

"Préconiser cette alliance, c'est condamner la gauche à se perdre, à se perdre politiquement et à se perdre moralement", a-t-il dit à l'occasion d'un déplacement à Sarcelles. M. Cazeneuve a déposé plainte le 6 juin contre M. Mélenchon qui l'avait accusé de s'être "occupé de l'assassinat" de Rémi Fraisse à Sivens en 2014, quand il était ministre de l'Intérieur.

Manuel Valls, qui se présentait sans étiquette mais contre qui ni le PS, ni la République en marche n'avaient investi de candidat, est arrivé en tête au premier tour des législatives dimanche avec 25,45% des voix, devant Farida Amrani (17,61%).

Benoît Hamon avait déjà soutenu au premier tour un autre adversaire de M. Valls, le communiste Michel Nouaille, arrivé dimanche en 5e position (7,58%).

Sur Twitter, M. Valls a revendiqué mardi le soutien de trois élus communistes d'Evry, Diego Diaz, Christian Pigaglio et Elise Yagmur. La fédération du PCF de l'Essonne a désapprouvé ce soutien dans un communiqué dans la soirée.

Lors de la présidentielle, M. Valls avait annoncé qu'il voterait au premier tour pour Emmanuel Macron plutôt que pour M. Hamon, qui l'avait battu au second tour de la primaire socialiste.

Au cours de l'émission de Canal+, M. Hamon, qui a été battu au premier tour des législatives dans les Yvelines, estime aussi que M. Valls a été "distingué, élu" par M. Macron.

"Macron a choisi les socialistes qu'il voulait avoir à l'Assemblée nationale. Il ne leur a pas mis de candidat en face. Il les a choisis, et en les choisissant il les ligote, et je pense qu'il a choisi en plus ceux dont il estime (...) qu'ils seront incapables d'incarner à un moment une menace pour lui."

65 candidats PS se sont qualifiés pour le second tour des législatives, dont une dizaine n'avaient pas d'adversaire de la République en marche. Parmi eux, les anciens ministres Stéphane Le Foll, Marisol Touraine ou Myriam El Khomri.

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