Balayée dès le premier tour à la présidentielle, défaite aux législatives, la droite a néanmoins sauvé plus de 100 sièges dans la nouvelle Assemblée. Un score qui n’efface pas les divisions en interne à quelques jours du vote de confiance au gouvernement.
Législatives : le jour d’après pour Les Républicains
Balayée dès le premier tour à la présidentielle, défaite aux législatives, la droite a néanmoins sauvé plus de 100 sièges dans la nouvelle Assemblée. Un score qui n’efface pas les divisions en interne à quelques jours du vote de confiance au gouvernement.
« À 52 ans et vingt-cinq ans de vie politique, je suis un homme du monde d'avant ; un homme de Cro-Magnon !». Le spleen du chef de file des Républicains pour les législatives, François Baroin, dans les colonnes du Figaro, ne doit pas faire oublier qu’au lendemain du second tour, l’addition est moins salée que prévu pour la droite.
De 199 députés LR (et 27 UDI) dans l’Assemblée sortante, le parti sauve 113 sièges, 18 pour l’UDI et 6 divers droite. Un score honorable qui fait des Républicains le premier parti d’opposition dans la nouvelle Assemblée nationale, mais très décevant pour un parti qui, il y a 6 mois, se voyait majoritaire.
Un nombre de parlementaires réduit, une élection présidentielle ratée, et un avenir qui se présente très incertain pour le parti. Si le secrétaire général du parti Bernard Accoyer a assuré, ce matin, qu’il n’y aurait pas « d’explosion », plusieurs échéances s’annoncent périlleuses pour l’unité des Républicains.
Les « constructifs sont des artisans de la défaite »
À commencer par l’élection du président du groupe LR de l’Assemblée nationale, mercredi 21 mai, où une première tendance va émerger. Les « constructifs », comprendre ceux disposés à travailler avec la nouvelle majorité, doivent décider dans quelques heures s’ils présentent un candidat. Emmenés par Thierry Solère, ils peuvent également décider de former un groupe parlementaire autonome. Travailler avec la nouvelle majorité pour « que ça marche », comme l’a paraphrasé régulièrement le député de Boulogne-Billancourt, ce n’est pas vraiment la ligne d’Éric Ciotti qui, après sa réélection difficile dans les Alpes-Maritimes, considère que les Macron-compatibles « n’ont plus leur place » dans la famille politique.
Les « constructifs sont des artisans de la défaite » a complété l’ancienne ministre Nadine Morano ce lundi.
Éric Ciotti ou encore l’eurodéputé Brice Hortefeux ont clairement soutenu Christian Jacob, réélu lui aussi, pour reprendre la tête du groupe lors de la prochaine législature.
« Aider » le nouveau Président « à faire du bien à la France »
Au Sénat, c’est Jean-Pierre Raffarin qui déclarait récemment qu’il fallait « aider » le nouveau Président « à faire du bien à la France ». Sur Twitter, l'ancien Premier ministre s'interroge carrément sur « l'avenir de la deuxième droite »
Une ligne radicalement opposée à celle du président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, qui a rappelé hier soir que la droite n’était « pas soluble dans le macronisme ». Pour sénateur LR des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, la scission a été évitée de peu. « Je pense que si nous étions revenu à 50 (députés), l’explosion était garantie (…) j’espère que ceux qui se disaient plus proches du gouvernement que les autres vont se dire : à 115 on est une force ».
Roger Karoutchi "souhaite vivement" qu'il n'y ait qu'un groupe LR à l'Assemblée nationale
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« Repenser ce que doit être la droite de demain »
Un autre moment de clarification aura lieu le 4 juillet lors du vote de confiance au gouvernement. Après le discours de politique général du Premier ministre, combien seront-ils dans les rangs des Républicains à apporter leurs soutiens ? « Quand on est dans l'opposition par principe de construction, on ne vote pas la confiance au gouvernement. Après il y aura certainement sur ce point un débat » a indiqué Bernard Accoyer ce lundi.
Il faudra vraisemblablement attendre plusieurs mois, et l’élection du nouveau président du parti à l’automne prochain, pour que Les Républicains règlent leurs divisions internes. L’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé, craint une nouvelle guerre des chefs et appelle à des États généraux « pour repenser ce que doit être la droite de demain », et même à « une direction collégiale » du parti. Pour le moment, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand ou encore Valérie Pécresse sont pressentis pour déposer leurs candidatures.
Top départ de l’examen du budget en séance publique à l’Assemblée nationale. Après le rejet du texte en commission, la perspective de voir un budget adopté d’ici la fin de l’année semble, à ce stade, compromise au vu des lignes rouges des différentes forces politiques. Quels sont les différents scénarios ?
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
Rachida Dati sera auditionnée au Sénat mardi 28 octobre par la commission de la culture du Sénat dans le cadre de la préparation de l’examen du budget. Quelques jours après le cambriolage spectaculaire du Louvre, la ministre doit s’attendre à des questions sur les moyens alloués à la sécurisation des musées.
Rapporteur spécial des crédits de la mission « direction de l’action du gouvernement », le sénateur Christopher Szczurek (Rassemblement national) vient de présenter un rapport sur l’Arcom. Il en profite pour émettre une position personnelle sur l’épineuse question du contrôle du pluralisme par cette autorité administrative indépendante.
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Rideau de fer, l'occupation soviétique 1/3 - La main de Moscou
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