Législatives: NKM obtient la circonscription de Fillon
L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a obtenu mardi "sur ordre" de François Fillon d'être candidate aux législative dans la très sûre...
Par Déborah CLAUDE et Fabienne FAUR
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L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a obtenu mardi "sur ordre" de François Fillon d'être candidate aux législative dans la très sûre circonscription parisienne qu'abandonne le candidat de la droite à la présidentielle.
L'ancienne ministre de l'Ecologie, jusqu'à présent investie dans une circonscription parisienne voisine mais ancrée à gauche, a été choisie par une commission d'investiture restreinte présidée par le filloniste Jean-François Lamour.
La circonscription de François Fillon, qui recouvre le Ve arrondissement, ainsi qu'une partie des VIe et VIIe arrondissements, était également convoitée par l'ex-ministre Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement et députée européenne. En cas d'élection aux législatives, Mme Dati aurait dû renoncer à ces deux mandats.
Des participants à la réunion de la commission d'investiture de mardi ont protesté auprès de l'AFP contre une investiture accordée "à la sauvette" et sans vote à NKM.
"Est-ce un ordre de Fillon ?" a interrogé un participant. "Oui, c'est un ordre", a répondu M. Lamour, en admettant que Rachida Dati avait elle aussi fait acte de candidature.
"C'est un scandale", ont protesté ensuite plusieurs personnes, en commission exécutive, auprès du secrétaire général de LR, Bernard Accoyer.
Il n'y a pas toujours de vote lors des fameuses "CNI". Comme l'expliquait il y a plusieurs mois un député proche de Bruno Le Maire: "Les investitures, c'est les pires moments de la vie politique (...) Vous voyez la nature humaine".
Actuellement députée de l'Essonne, NKM avait choisi le XIVème arrondissement pour la campagne des municipales à Paris de mars 2014, élection qu'elle a perdue face à Anne Hidalgo.
Elle avait alors fait du XIVème arrondissement sa base arrière, se voyant reprocher de délaisser la banlieue parisienne, et voulait en faire un "arrondissement de reconquête".
Rachida Dati pose le 25 janvier 2014, avec son écharpe tricolore, à Paris.
AFP/Archives
En juin dernier, lors d'un premier mouvement d'investiture avant la primaire de la droite, la 2ème circonscription de Paris n'étant alors pas disponible, elle avait choisi d'être candidate dans la 11e circonscription, à cheval sur les VIe et XIVe arrondissements de Paris. Cette circonscription est actuellement représentée à l'Assemblée nationale par le socialiste "frondeur" Pascal Cherki, maire du XIVe.
- une circo "en or"? -
"Je me réjouis de cette décision, c'est la leader de l'opposition à Paris, c'est un signal fort", a réagi Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, qui a également précisé qu'elle était très présente dans la campagne du candidat.
Entre les deux tours de l'élection à la primaire de la droite, la seule femme candidate à la primaire avait apporté son soutien à Alain Juppé.
Au début du mois, cette ancienne secrétaire d'Etat au numérique a accompagné M. Fillon au CES, le grand salon de l'électronique grand public à Las Vegas. "Et là, elle ne le lâche plus", raconte un élu LR parisien, qui décrit un lobbying acharné.
A l'évocation d'un "parachutage" dans le quartier latin, l'entourage de NKM s'agace. "Parler de parachutage à Paris alors que c'est à 150 mètres...", fait-on valoir.
"Elle récupère une circo à vie!", explique un élu LR.
Et une circo "en or"? David "Martinon à Neuilly croyait que c'était en or (avant de se retirer de la course à la mairie en 2008), (Claude) Guéant à Boulogne-Billancourt aussi", minimise M. Solère, candidat dissident qui a battu l'ancien ministre de l'Intérieur en 2012 dans les Hauts-de-Seine.
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