L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls ne remplit pas "à ce jour" les conditions d'une investiture pour les législatives, a affirmé mercredi Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investitures de la République en marche.
"A ce jour, il n'est pas dans les critères d'acceptation de sa demande d'investiture", a déclaré M. Delevoye sur Europe 1. "Et donc dans ce cas très précis, la commission nationale d'investiture ne peut pas analyser la candidature de M. Valls", a-t-il ajouté, précisant qu'il y aurait "aussi la lecture politique".
Invité à préciser ces "critères", le "M. Investitures" d'En Marche a répondu: "Etre adhérent".
"La parole de Manuel Valls est une parole qui n'est pas anodine. Elle est importante, mais comme tout un chacun, les règles s'imposent à tous, y compris Manuel Valls", a affirmé Jean-Paul Delevoye.
Emmanuel Macron serre la main de Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investiture d'En Marche!, le 28 mars 2017 à Paris
AFP/Archives
"Nous voyons bien aujourd'hui qu'il n'est par forcément opportun pour le mouvement En Marche! d'intégrer cette candidature, quel que soit le passé, et en même temps il faut analyser la parole d'un Premier ministre", a-t-il développé.
M. Delevoye a indiqué avoir échangé avec l'ancien Premier ministre après qu'il a annoncé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives de juin. "Il est parfaitement lucide, et il est cohérent", a-t-il jugé, saluant "une forme de courage politique et d'authenticité".
"Nous n'avons pas vocation à recycler", a-t-il cependant averti, notant que "derrière Manuel Valls, on voit des tas de demandes de députés sortants qui ont peur de perdre leur circonscription".
Interrogé par ailleurs sur une éventuelle candidature de Bruno Le Maire (LR), M. Delevoye a répondu: "A ce jour, pas de dépôt de candidature".
Issu d’une idée de la majorité sénatoriale l’an dernier, le Dilico est un « système d’épargne forcée » qui permet de faire contribuer les collectivités à l’effort d’économies. Dénoncé avec force par la gauche et une partie du centre et de la droite, le dispositif a été revu, après des débats parfois tendus, pour ramener la ponction de 2 milliards à 890 millions d’euros.
Les sénateurs de gauche comme de droite se sont unis pour jeter un sort au FIT, fusion de plusieurs fonds de soutiens aux collectivités, voulu par le gouvernement. Tous se sont levés pour dénoncer une mesure qui risquerait, selon eux, de mettre à mal les communes rurales.
Après avoir auditionné les responsables d’une enquête administrative sur les failles de la sécurité, le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) est revenu sur le plateau de Public Sénat sur les failles dans la sécurité que le rapport a relevé.
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l'Intérieur a été interrogé sur l’anniversaire de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. L’occasion pour mettre sur la table des solutions face aux dangers qui menacent le principe de laïcité.