Politique
Mardi matin, députés et sénateurs se sont mis d’accord en commission mixte paritaire pour intégrer l’absence de consentement à la définition pénale du viol. Le texte doit maintenant être définitivement adopté par les deux chambres.
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Par Guillaume Jacquot (Sujet vidéo : Stéphane Hamalian)
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Trois socialistes voulaient changer de chambre. Seul Luc Carvounas se maintient au second tour et a résisté à la vague de la République en marche.
Le sénateur-maire d’Alfortville est en passe de réussir son pari, malgré sa deuxième place obtenue dimanche (20,54%). Candidat dans la neuvième circonscription du Val-de-Marne, il a été devancé au premier tour par la candidate de la République en marche, Gaëlle Marseau (29,25%), mais peut compter sur d’importantes réserves de voix.
Sur son compte Twitter, Luc Carvounas constate que la gauche est « en tête » dans sa circonscription et a lancé dès dimanche soir un appel au rassemblement.
Pour le second tour, le sénateur-maire espère compter sur les reports des électeurs de la candidate de la France insoumise (15,69%), de la communiste Kati Konate (8,80%).
Le sénateur-maire FN du septième secteur de Marseille est arrivé premier dans la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône, avec 30,84% des suffrages exprimés. Ce premier tour était marqué par une abstention de 59,3%.
Il affrontera dimanche 18 juin dans un duel Alexandra Louis, la candidate de la République en Marche (24,89%).
Le second tour s’annonce serré. Sarah Soilihi (France insoumise) est arrivée troisième avec 18,47%, le candidat LR Richard Miron a obtenu 12,91% et la socialiste Anne Di Marino 4,46%.
Deux anciens du Front national à Marseille, qui ont quitté la majorité municipale de Stéphane Ravier l’ancien dernier, étaient également candidats : Antoine Maggio a obtenu 1,24% des voix, et Karine Harouche, sous l’étiquette Civitas, a récolté 0,27%.
Stéphane Ravier progresse en pourcentage par rapport à 2012 : au premier tour, il avait obtenu 29,87%. Au deuxième tour, il avait été battu de peu (49,01%) par la socialiste Sylvie Andrieux (50,99%).
Troisième représentante de la Haute assemblée en campagne pour les législatives, Leila Aïchi a elle aussi décroché son ticket pour le deuxième tour dès le 4 juin, au terme d’un scrutin anticipé d’une semaine chez les Français de l’étranger. La sénatrice MoDem de Paris qui siège au groupe écologiste, est arrivée en tête avec 20,29%. Prise dans une polémique liée à une ancienne déclaration sur le Sahara occidental (lire notre article), son nom avait été retiré de la liste des candidats investis par la République en Marche. François Bayrou lui a apporté son soutien dans la campagne d’entre-deux-tours. « Une campagne inqualifiable a été menée contre elle », a dénoncé le garde des Sceaux dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Son concurrent, M'jid El Guerrab la suit de très près, avec 19,93% des suffrages exprimés. L’ancien conseiller de l’ancien président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS), qui revendique lui le soutien de Catherine Barbaroux, présidente par intérim de la République en marche, et de Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, avait déclaré le 6 juin que les résultats du premier tour avaient été « biaisés par l'utilisation abusive du logo de La République en Marche ».
Menant désormais campagne avec le logo du mouvement présidentiel sur son matériel, M'jid El Guerrab a menacé son adversaire de recours judiciaire en cas d’utilisation du logo.
Rude défaite pour le sénateur de la Nièvre Gaëtan Gorce, qui visait un retour à l’Assemblée nationale (lire notre article). Parlementaire depuis vingt ans, le socialiste n’a pas réussi à accéder au second tour avec ses 12,99%. Dans ce bastion socialiste, où avait été élu Pierre Bérégovoy, il a été devancé par la candidate du Front national Pauline Vigneron (15,89%) et Perrine Goulet, la candidate de la République en marche (34,78%), largement en tête.
Selon le Journal du Centre, cet ancien collaborateur de François Mitterrand à l’Élysée ne demandera pas de nouveau mandat de sénateur en septembre prochain et démissionne également du conseil municipal de La Charité-sur-Loire, ville qu’il avait dirigée de 2001 à 2014 et qui l’a placé en deuxième position le 11 juin au soir, avec 27,1% des voix. « Quand on s’engage, on demande la confiance des citoyens. Si on perd, il faut en tirer les conséquences », a-t-il déclaré.
Dans la cinquième circonscription de l’Isère, le Parti socialiste subit une déroute majeure. La sénatrice Éliane Giraud, qui avait été élue suppléante en 2012, a terminé le premier tour à la cinquième place, avec 7,39%, à peine plus que le candidat écologiste Gaël Roustan (7,15%). La candidate de la République en marche Catherine Kamowski est arrivée largement en tête avec 40,58% des voix, loin devant le candidat LR (13,62%), celui de la France insoumise (13,26%) et celle du Front national (11,79%).
André Vallini sera tête de liste aux élections sénatoriales de septembre en Isère.
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