Politique
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
Le
Par Alice Bardo
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« Étonnant ». C’est ainsi que Pierre Moscovici qualifie le vote des Français au second tour des législatives. Le commissaire européen considère qu’il est « assez bien dosé » dans la mesure où « Emmanuel Macron a une majorité large, mais pas pléthorique comme certains le prédisaient ». Il y a eu un « effet de correction » souligne-t-il avant de se féliciter que le pluralisme ait été respecté ».
Celui qui « est resté socialiste » ne peut toutefois pas cacher sa tristesse eu égard à la défaite du PS. « Un échec comme (il) n’en a jamais subi », constate-t-il. Selon lui, le parti « se trouve en mauvaise posture et en mauvais état, mais continue à parler à des Français, à être représenté à l’Assemblée nationale ». Avec 30 sièges, les députés socialistes auront toujours un groupe au Palais Bourbon, mais dix fois moins important qu’en 2012, où ils en avaient 280.
« Si on continue à se diviser avec le narcissisme des petites différences, là le PS sera mort », prévient Pierre Moscovici. Pour lui, « il faut une réflexion sérieuse sur ce qui s’est passé, faire un inventaire ». « Si on en est là, c’est aussi qu’il y a eu des erreurs », reconnaît-il. Ministre de l’Économie au début du quinquennat Hollande, il estime que ce dernier « n’a pas été capable de mettre en mouvement la société » et « n’a pas eu un dispositif politique suffisamment stable, clair et fort ». Pour autant, il tient à remarquer que François Hollande « laisse la France en meilleur état à son successeur que ce fut le cas de son prédécesseur », mais regrette qu’il « n’ait pas donné un récit ni trouvé la manière dont son rôle de chef de l’État devait être communiqué ».
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