Les 11 vaccins obligatoires agitent encore l’Assemblée

Les 11 vaccins obligatoires agitent encore l’Assemblée

L'extension de trois à onze du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018,...
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L'extension de trois à onze du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018, défendue par la grande majorité des groupes, a encore agité mercredi soir l'Assemblée, où les Insoumis ont soulevé plusieurs interrogations.

Ces onze vaccins - coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae (source de méningites), pneumocoque, méningocoque C, en plus de la diphtérie, du tétanos et la poliomyélite - seront obligatoires pour les enfants de moins de deux ans, et indispensables pour l'admission en collectivité (crèche, école...), prévoit un article du projet de budget de la Sécu, voté sans changement lors de cette nouvelle lecture.

Les parents récalcitrants ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination.

Au nom des Insoumis, Caroline Fiat a affirmé en préambule que son "groupe connaît l'importance des vaccins", mais "ne souhaite pas que la défiance grandisse avec une obligation et l'absence de réponse aux questions".

Le LR Jean-Pierre Dord a souhaité "qu'on ne rentre dans des débats catastrophiques qui ont laissé des traces dans la population". Il a aussi évoqué notamment la pétition de plus d'une centaine de membres des Académies de sciences et de médecine condamnant les propos du professeur Luc Montagnier sur des risques supposés des vaccins.

"En tant que parlementaire et que père j'aimerais bien être intimement convaincu", a lancé François Ruffin (LFI), critiquant un "débat escamoté" et réduit selon lui à "une ligne dans un budget".

Le rapporteur Olivier Véran (LREM, ex-PS), médecin, a jugé "pas digne" d'affirmer que c'est "à la sauvette", vu les "débats intenses" en commission, avec des auditions, anti-vaccins compris, et "600 pages" de documents, puis dans l'hémicycle, également "émouvants", en première lecture.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a contesté l'absence de débats au Parlement et au-delà, "l'ensemble des journaux en ont parlé". "J'assume parfaitement cette décision de santé publique", car la France est "l'avant-dernier pays de l'OCDE pour la couverture vaccinale", et des enfants "meurent d'infections évitables", a ajouté cette femme médecin.

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