Les déclarations de Macron sur le voile et l’immigration font toujours des vagues

Les déclarations de Macron sur le voile et l’immigration font toujours des vagues

Les déclarations d'Emmanuel Macron sur le voile et l'immigration dans un entretien à Valeurs Actuelles continuent jeudi de faire...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les déclarations d'Emmanuel Macron sur le voile et l'immigration dans un entretien à Valeurs Actuelles continuent jeudi de faire des vagues, le RN y voyant une opération de communication d'un "communautariste" quand LFI lui reproche d'alimenter un "climat de guerre civile".

Le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a dénoncé sur France 2 la "communication" du chef de l'Etat, un "communautariste" "fasciné par le modèle anglo-saxon", lui reprochant de "faire un clin d'oeil à la droite pour débiter des propos d'un centriste mou et hystériser la gauche bobo".

"Il peut continuer à déclamer dans Valeurs actuelles, le problème c'est que dans la réalité, il fait l'inverse", déplore le député du Nord, l'invitant à "fermer des mosquées salafistes", à "interdire les Frères musulmans" ou à "ne pas soutenir des élus qui sont liés aux Frères musulmans".

"Je lutte de toutes mes forces contre le communautarisme", a répété dans l'hebdomadaire le chef de l'Etat, tout en refusant de "tomber dans le piège communautarisme = islam".

"Emmanuel Macron, c'est un communautariste, il nous le dit d'ailleurs, il dit : +Moi, je n'ai rien à faire dans l'espace public+, (...) +l'État doit se dispenser d'intervenir dans l'espace public sur ces sujets-là+", accuse M. Chenu. Pour le député RN, "c'est très dangereux" car le président de la République "déconstruit nos repères républicains".

Le chef de l'Etat est, selon lui, "fasciné par le modèle anglo-saxon", "c'est un libéral économique et un communautariste sur le sociétal" pour qui "la société doit elle-même gérer tous ses problèmes", comme les prières de rue ou le burkini, "sans l'intervention de la sphère publique".

Le tollé se poursuit aussi à gauche sur le choix de M. Macron de s'exprimer sur ces sujets dans Valeurs Actuelles. Pour la députée de Paris LFI Danièle Obono, le président "met en oeuvre sa stratégie qu'il a annoncée début septembre qui est de structurer l'ensemble du débat autour d'un duo avec Marine Le Pen dont il espère que ça lui permettra d'arriver au second tour" de la présidentielle en 2022.

"Qu'est-ce ça apporte à la majorité de nos concitoyens? Rien si ce n'est de stigmatiser, de créer un climat de tension, de guerre civile", dénonce-t-elle sur RMC, estimant que "M. Macron va à l'encontre de toutes ces valeurs qu'il est censé défendre".

La porte-parole de LREM Aurore Bergé a justifié sur BFMTV le choix de l'hebdomadaire conservateur. "Le président de la République devrait être le président de tous les Français sauf de ceux qui lisent Valeurs actuelles?", fait-elle mine de s'interroger.

"Assumer face à Valeurs actuelles d'avoir un discours qui est à la fois très combatif sur les questions d'immigration mais qui est très clair sur nos valeurs républicaines, je pense que ça c'est courageux", ajoute-t-elle.

Dans la même thématique

Les déclarations de Macron sur le voile et l’immigration font toujours des vagues
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Les déclarations de Macron sur le voile et l’immigration font toujours des vagues
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le