Les 17 députés élus de la France Insoumise sont arrivés, ce mardi, à l’Assemblée nationale. Le leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon a musclé d’entrée de jeu cette arrivée en recadrant certains journalistes venus l’interviewer : « Mettez-vous de l’autre côté, vous ne passerez pas votre bras du côté de la tête de cette dame. Non monsieur… » a-t-il lancé à un journaliste qui souhaitait devancer une députée.
Alors que la plupart des députés FI sont élus pour la première fois au Palais Bourbon, Jean-Luc Mélenchon, a salué « un événement historique » : « tous, on a beaucoup de fierté ». Le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône a eu un geste affectueux pour le jeune élu, sur le fil, de la 1ère circonscription du Nord Adrien Quatennens, 27 ans. « Allez, avance! », a-t-il lancé à la cantonade alors que les journalistes ralentissaient.
Photo de famille
Les parlementaires LFI ont ensuite fait une photo de famille sur les marches menant au Palais Bourbon, le poing levé et criant « Résistance! ». « Et à la fin, c'est nous qu'on a gagné », a alors lancé le nouvel élu picard François Ruffin, le mot "gagné" étant repris en choeur par les autres. Pour la photo individuelle officielle, Tout sourire, Jean-Luc Mélenchon a même prêté sa cravate à Alexis Corbière, pour la photo individuelle officielle du député de Seine-Saint-Denis.
Jean-Luc Mélenchon devrait présider le groupe
« Le groupe que vous voyez ici est à l'image du pays, de sa composition sociale », avec une bibliothécaire, une aide-soignante ou encore un technicien, a vanté l'ancien sénateur et ex-député européen. Les 17 députés France Insoumise sont assez pour former un groupe. Jean-Luc Mélenchon devrait le présider, encouragé par Alexis Corbière, mais il est conscient qu’il devra être “remplacé au cours de la mandature”.
Un groupe d’alliance avec les communistes ?
Les Insoumis pourront s’allier avec la dizaine de députés communistes élus. « Si tout le monde est de bonne foi, on va être unis dans le combat », a confié Jean-Luc Mélenchon aux journalistes de LCP. « J’étais assis avec les communistes au Sénat, cela devrait se passer simplement », a déclaré l’ancien sénateur et ex-député européen.
« Le ticket d’entrée des socialistes c’est de voter contre la confiance »
Jean-Luc Mélenchon : "le ticket d'entrée des socialistes c'est de voter contre la confiance à Macron"
Concernant une éventuelle alliance parlementaire entre les Insoumis et les députés socialistes, Jean-Luc Mélenchon, ancien cadre du PS a été clair : « le ticket d’entrée c’est de voter contre la confiance au gouvernement Macron. Tant que les socialistes restent un attelage confus, il n’y aura pas de discussion honnête. »
« La bataille pour le Code du travail, une bonne bataille »
Jean-Luc Mélenchon "la bataille pour le code du Travail sera une belle bataille"
La réforme du code du travail par ordonnances, portée fin juillet par le gouvernement Macron, sera l’un des textes essentiels auquel vont s’opposer les députés Insoumis. « C’est bien que notre bataille fondatrice soit celle du code du Travail, c’est un beau symbole », a confié Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a critiqué sur ce sujet la majorité de La République en Marche dans laquelle « il y a beaucoup de DRH, de gens comme ça qui ont une conscience sociale assez faible - pas toujours. »
Jean-Luc Mélenchon a même visé Cédric Villani le mathématicien Cédric Villani, élu député de l’Essonne : « J'ai vu le matheux, là. Je vais lui expliquer ce qu'est un contrat de travail, il va tomber par terre, parce qu'il le sait pas. Il sait pas que la journée de 8 heures c'est 100 ans de lutte! Le gars il croit que ça a toujours été comme ça! »
La réplique de Villani
La réplique de Cédric Villani ne s’est pas faite attendre sur les réseaux sociaux : « Cher @JLMelenchon, Directeur de l'IHP (Institut Henri Poincaré, ndlr), j'en ai vu des contrats de travail... mais c'est tjs un plaisir de recevoir des cours particuliers! »