Les élues qui ont accusé Baupin en appellent aux candidats à la présidentielle

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"Il y a encore des combats à mener": quatre responsables politiques écologistes ayant accusé Denis Baupin d'agressions et...
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"Il y a encore des combats à mener": quatre responsables politiques écologistes ayant accusé Denis Baupin d'agressions et harcèlement sexuels, affaire classée sans suite, ont demandé mardi aux candidats à l'élection présidentielle de "prendre le sujet des droits des femmes en main".

Le parquet de Paris avait considéré lundi que les faits étaient "prescrits", reconnaissant toutefois que certains étaient "susceptibles d'être quaifiés pénalement".

"La justice nous a donné raison car elle a reconnu la solidité de nos témoignages, mais nous nous penchons sur l'après", a déclaré mardi Isabelle Attard, députée du Calvados, lors d'une conférence de presse commune avec Annie Lahmer et Elen Debost, toutes deux élues écologistes, et Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), avant d'appeler à "exiger que l'égalité entre les femmes et les hommes soit un objectif" dans les programmes des candidats à l'élection présidentielle.

Les quatre responsables politiques ont annoncé le lancement du site internet vousaurezmonvotesi.org à partir du 22 mars, une plateforme de propositions visant à "interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur les inégalités et les violences faites aux femmes".

"Il y a encore des combats à mener (...) Les élections sont un moyen pour faire avancer les causes, faisons en sorte que le vote des femmes pèse dans cette élection", a lancé Sandrine Rousseau, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.

Assurant que "l'affaire Baupin est derrière nous", les quatre femmes "espèrent" toutefois que "d'autres femmes vont parler". "S'il y a des victimes dont les faits ne sont pas prescrits, qu'elles parlent", a appelé Sandrine Rousseau. "Nous sommes quatorze à avoir témoigné et cela ne représente probablement que 10% des victimes. Peut-être que la manière dont la justice a reconnu les faits encouragera d'autres femmes à parler", a renchéri Elen Debost.

M. Baupin, qui avait démissionné de son poste de vice-président à l'Assemblée nationale suite à cette affaire, a accueilli pour sa part avec "satisfaction" la décision du parquet, regrettant par la voix de son avocat Me Emmanuel Pierrat "que la prescription s'appliquant à certaines des accusations constitue une entrave au rétablissement de la vérité alors même que son nom et son honneur ont été bafoués".

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