« Les femmes voilées se considèrent françaises » affirme Samia Ghali
La sénatrice, membre du groupe PS, du Sénat, Samia Ghali a pris la parole en séance publique lors de l’examen de la proposition de loi sur la neutralité religieuse des accompagnants scolaires. « Une maman qui accompagne les enfants en sortie scolaire, c’est une maman qui veut participer à la République » a-t-elle rappelé.

« Les femmes voilées se considèrent françaises » affirme Samia Ghali

La sénatrice, membre du groupe PS, du Sénat, Samia Ghali a pris la parole en séance publique lors de l’examen de la proposition de loi sur la neutralité religieuse des accompagnants scolaires. « Une maman qui accompagne les enfants en sortie scolaire, c’est une maman qui veut participer à la République » a-t-elle rappelé.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Farouchement opposée au texte, elle est intervenue après la présentation d’une motion de renvoi du sénateur Jean-Louis Masson. Le sénateur non-inscrit s’est livré à une violente diatribe contre le voile, le burkini, ou encore l’abattage rituel. « L’intervention de M. Masson me conforte dans le fait que cette proposition de loi n’avait pas lieu d’être aujourd’hui. Elle stigmatise. Elle amène à des débats qui n’ont rien à voir dans cet hémicycle » a-t-elle regretté

Hasard du calendrier, la sénatrice des Bouches-du-Rhônes avait organisé depuis juin dernier une visite du Sénat de ses administrés, parmi lesquels plusieurs femmes portaient le voile. « Les femmes voilées se considèrent françaises. Vous les avez stigmatisées (…) Aujourd’hui, elles sont en souffrance. Et je suis triste pour elles (…) Une maman qui accompagne les enfants en sortie scolaire, c’est une maman qui veut participer à la République. Et si l’Éducation nationale n’est pas d’accord, alors elle doit payer des intervenants pour faire le travail qui est fait par les parents bénévoles ».

« Je regrette que cette proposition de loi n’ait pas pu être retirée. Elle n’est pas le reflet de ce dont on a besoin dans la République parce qu’on laisse la possibilité à des personnages comme M.Masson de dire n’importe quoi » a-t-elle conclu.

Partager cet article

Dans la même thématique

Hong Kong Legislature To Vote On Bill Recognizing Same Sex Couples Overseas Registration
3min

Politique

L’Assemblée nationale vote la réhabilitation des personnes condamnées pour homosexualité

L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.

Le

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

« Les femmes voilées se considèrent françaises » affirme Samia Ghali
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le