Les mineurs isolés « coûtent aux collectivités 2 milliards d’euros par an » dénonce Dominique Bussereau
Alors que le débat sur l’immigration s’est poursuivi au Sénat mercredi, le Président de l’Assemblée des départements de France Dominique Bussereau évoque un désengagement de l’Etat sur la question des mineurs isolés.

Les mineurs isolés « coûtent aux collectivités 2 milliards d’euros par an » dénonce Dominique Bussereau

Alors que le débat sur l’immigration s’est poursuivi au Sénat mercredi, le Président de l’Assemblée des départements de France Dominique Bussereau évoque un désengagement de l’Etat sur la question des mineurs isolés.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Le gouvernement a raison de se saisir du sujet. Au niveau des départements, nous avons un gros problème avec les mineurs isolés : c’est une forme d’immigration non contrôlée qui nous pose beaucoup de difficultés sur le terrain » explique Dominique Bussereau. Concernant cette problématique, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé une redéfinition possible des critères de répartition de ces mineurs entre les départements.

Une décision qui n’est pas suffisante, selon le président de l’Assemblée des départements de France. « Le problème financier reste posé. J'ai reçu une lettre du Premier ministre, m'indiquant qu'il allait revoir la répartition sur le territoire, mais ne m'indiquant pas de nouvel effort financier » déplore-t-il.  « L'Etat compense à hauteur de 15%. Ça coute à l'ensemble des 103 collectivités départementales françaises 2 milliards d'euros par an. Alors qu'en acceptant ces jeunes, en les habillant, en les formant, en les nourrissant, en les éduquant, nous accomplissons une mission pour l'Etat et la République, pour laquelle nous devrions être compensés à 100 % ».

Dominique Bussereau pointe également du doigt la difficulté de suivi de ces mineurs isolés. « Le flux des mineurs isolés a été extrêmement important l'an passé. C’est très difficile d’avoir un chiffre exact, il y en a qui quittent les foyers, qui disparaissent, qui rentrent dans la vie active, d'autres qui deviennent majeurs » déclare-t-il. Tout en reconnaissant une mobilisation du gouvernement sur certains points : « Le flux s'est un peu tari dans la plupart des départements, parce que le gouvernement a accepté la mise en place d'un fichier qui évite le nomadisme, et je l’en remercie. » Le sujet des mineurs isolés devrait être abordé la semaine prochaine durant le congrès de l’Assemblée des départements de France.

Partager cet article

Dans la même thématique

Les mineurs isolés « coûtent aux collectivités 2 milliards d’euros par an » dénonce Dominique Bussereau
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Les mineurs isolés « coûtent aux collectivités 2 milliards d’euros par an » dénonce Dominique Bussereau
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le