Les phrases cultes de Jacques Chirac
Porté à la familiarité dans les échanges privés, volontiers sentencieux dans ses interventions officielles, Jacques Chirac a laissé dans les mémoires quelques phrases marquantes, entre discours historiques, provocations, gaffes et dérapages:

Les phrases cultes de Jacques Chirac

Porté à la familiarité dans les échanges privés, volontiers sentencieux dans ses interventions officielles, Jacques Chirac a laissé dans les mémoires quelques phrases marquantes, entre discours historiques, provocations, gaffes et dérapages:
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Par avec AFP

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 Notre maison brûle

 

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre (...) La Terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables »

(Sommet de la Terre à Johannesburg, 2 septembre 2002)

 

 « Occasion de se taire »

« Ces pays ont été à la fois, disons le mot, pas très bien élevés et un peu inconscients des dangers que comportait un trop rapide alignement sur la position américaine (...) Ces pays ont perdu une bonne occasion de se taire »

(Critiquant le soutien apporté aux Etats-Unis sur l'Irak par les pays d'Europe de l'Est, nouveaux adhérents de l'UE, 18 février 2003)

 

Rafle du Vel d'Hiv'

« Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français (...) Patrie des Lumières et des droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux »

(Reconnaissant la collaboration de la France avec l'Allemagne nazie lors de la Rafle du vélodrome d'hiver, 16 juillet 1995).

 

« What do you want ? « 

« What do you want? Me to go back to my plane and go back to France? Is that what you want? Let them go, let them do. » ("Que voulez-vous ? Que je retourne à mon avion et que je rentre en France ? C'est ce que vous voulez ? Laissez-les aller, laissez-les faire.")

(Altercation avec les services de sécurité israéliens qui s'interposent entre lui et la population arabe dans la vieille ville de Jérusalem, 22 octobre 1996)

 

Ménagère

"Qu'est-ce qu'elle veut de plus cette ménagère? Mes couilles sur un plateau?"

(Lors d'un sommet européen, Jacques Chirac, alors Premier ministre, ignore que son micro est resté ouvert et s'emporte contre son homologue britannique Margaret Thatcher, février 1988)

 

Sarkozy

"Je décide et il exécute"

(Recadrant Nicolas Sarkozy, alors son ministre des Finances, 14 juillet 2004)

 

 Hollande

"Je peux dire que je voterai Hollande!"

(11 juin 2011 en Corrèze, à propos de François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle de 2012 et alors que Nicolas Sarkozy est aussi candidat. L'entourage de l'ancien président parlera "d'humour corrézien")

 

Extrême-droite

"Je ne peux pas accepter la banalisation de l'intolérance et de la haine"

(Justifiant son refus de débattre avec le président du FN Jean-Marie Le Pen, son adversaire au deuxième tour de l'élection présidentielle, 23 avril 2002)

 

Voyages payés en liquide  

"Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles (les sommes, ndlr) font +pschitt+, si vous me permettez cette expression."

(Interview télévisée à l'Elysée, 14 juillet 2001)

 

Cassette Méry

"Hier, on faisait circuler une rumeur fantaisiste sur une grave maladie qui m'aurait atteinte - sous-entendu je ne serais plus capable d'assumer mes fonctions. Aujourd'hui, on rapporte une histoire abracadabrantesque."

(Interview sur France 3, 21 septembre 2000)

 

Sport

"Peut-être qu'en le pratiquant jeune, j'aurais pu faire du sumo, j'avais la taille nécessaire, et le poids, ça s'acquiert..."

(Interview dans l'Equipe, 28 janvier 1998)

 

Cohabitation

"En un mot, ce n'est pas la fusion mais ce n'est pas non plus la fission."

(Conférence de presse conjointe avec Lionel Jospin, 17 juin 1997)

 

Immigration

"Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose (...) Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le palier à côté une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français devient fou! (...) Et ce n'est pas être raciste que de dire cela"

(Dîner-débat avec des militants de son parti, 19 juin 1991)

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