« Les policiers sont des ouvriers de la sécurité » estime le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure

« Les policiers sont des ouvriers de la sécurité » estime le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure

Invité de l’émission « On va plus loin », Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, alerte sur la grande fatigue des policiers et gendarmes, à la veille de l’acte V des Gilets jaunes.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Manifester samedi prochain ou ne pas manifester ? C’est la question que se posent les Gilets jaunes, après l’attaque terroriste de Strasbourg, alors que le gouvernement leur demande d’ « être raisonnables ». Mais qu’en pensent les policiers et les gendarmes ?

Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, insiste sur la grande fatigue de ses collègues : « Je rappelle que les policiers sont des ouvriers de la sécurité. Et qu’à partir du moment où on a une conviction de défendre les intérêts du peuple et bien il faut entendre que les policiers et les gendarmes sont fatigués. Face à l’adversité, il faut être dans les meilleures dispositions physiques et physiologiques et de vouloir trop tirer sur la corde, on s’expose quelques fois à des réactions que certains critiques. »

Et il ajoute : « Nous, on est là pour protéger la démocratie. Il y a des règles à respecter, une manifestation ça se dépose (…) Et si on la déposait conformément aux règles, ce serait beaucoup plus simple pour nous. »

Mais le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure, ne rejette pas le mouvement des Gilets jaunes. Au contraire, il fait même un rapprochement entre ce mouvement et celui de policiers qui ont manifesté en 2016 : « Il y a à peu près deux ans  maintenant, on a des policiers qui se sont mis en colère et qui ont manifesté leur mécontentement sur la voie publique. Ça  ressemble beaucoup aux Gilets jaunes. Parce qu’on n’a pas écouté les représentants élus syndicaux, dont je fais partie, les policiers se sont dit « on va demander nous-mêmes (…) les réformes que l’on attend : les réformes matérielles, les réformes budgétaires… » On n’a pas été entendu à cette époque. Le Sénat a fait un rapport sur ce mécontentement. Le Sénat n’a pas été entendu non plus. Il faut en tirer la conclusion que si on avait fait confiance aux corps intermédiaires (…) on n’en serait sûrement pas là aujourd’hui dans l’état de fatigue. »

Jean-Marc Bailleul veut croire que la majorité de la population soutient les policiers et les gendarmes : « Il y a encore une fibre républicaine et de soutien aux forces de l’ordre, y compris chez les Gilets jaunes. J’en suis persuadé. »

Vous pouvez voir et revoir le débat sur les Gilets jaunes dans lequel intervient Jean-Marc Bailleul (en intégralité) :

Débat OVPL. Mouvement des Gilets jaunes : Stop, encore ou pause ? (en intégralité)
23:58

Dans la même thématique

« Les policiers sont des ouvriers de la sécurité » estime le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

« Les policiers sont des ouvriers de la sécurité » estime le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le