Les pressions de Trump sur l’Europe inacceptables, selon Hollande

Les pressions de Trump sur l’Europe inacceptables, selon Hollande

Le président français François Hollande a jugé vendredi à Malte inacceptables les pressions du président américain Donald Trump...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président français François Hollande a jugé vendredi à Malte inacceptables les pressions du président américain Donald Trump sur l'Union européenne.

"Il ne peut pas être accepté qu'il y ait, à travers un certain nombre de déclarations du président des États-Unis, une pression sur ce que doit être l'Europe ou ce qu'elle ne doit plus être", a déclaré le président français à son arrivée au sommet européen de Malte, à La Valette.

Le chef de l’État français a également mis en garde tous ceux qui seraient tentés en Europe, notamment centrale, par des relations essentiellement bilatérales avec le président américain.

"Il n'y a pas d'avenir avec Trump s'il n'est pas défini en commun" par les Européens, a-t-il averti, estimant que "ce qui se joue c'est le destin même de l'Union européenne".

"Beaucoup de pays devraient penser que leur avenir est d'abord dans l'Union européenne plutôt que d'imaginer je ne sais quelle relation bilatérale avec les États-Unis, même s'il est normal que chacun parle avec le président américain", a-t-il souligné.

"Qui sait ce que veut véritablement le président des États-Unis, notamment par rapport à l'Alliance atlantique", a ainsi relevé François Hollande.

M. Hollande avait déjà appelé samedi l'Europe à faire bloc et à opposer une réponse "ferme" à son homologue américain, qui s'était réjoui bruyamment du Brexit, "une chose merveilleuse" selon lui.

La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi appelé les Européens à faire preuve d'unité face au président américain.

"J'ai déjà dit que l'Europe a son destin entre les mains, et je crois que plus nous disons clairement comment nous définissons notre rôle dans le monde, mieux nous pouvons gérer nos relations transatlantiques", a déclaré Mme Merkel à son arrivée au sommet de Malte.

Pour son homologue autrichien Christian Kern le président américain n'a guère leçons à donner aux Européens. "Il n'y a aucun doute que l'Amérique a une part de responsabilité dans l'afflux de réfugiés en raison de la façon dont ils sont intervenus militairement", a-t-il dit.

Donald Trump défend des "valeurs qui ne sont vraiment pas celles pour lesquelles je me bats en politique", a ajouté de son côté Xavier Bettel, le Premier ministre luxembourgeois.

Dans la même thématique

Les pressions de Trump sur l’Europe inacceptables, selon Hollande
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Les pressions de Trump sur l’Europe inacceptables, selon Hollande
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le