Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Les propos de Gérard Collomb sur les migrants ne sont pas « un problème pour le gouvernement » estime Laurence Rossignol
Par Public Sénat
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Gérard Collomb a fait polémique au Sénat mercredi, en déclarant que les migrants faisaient du Benchmarking, c'est-à-dire, qu’ils comparaient les législations avant de choisir leur destination.
« Ce qui peut être vrai, c’est qu’effectivement, les migrants connaissent le droit, ils connaissent aussi la philosophie d’accueil des pays de l’Union européenne. C’est sûr qu’il y a des pays dans lesquels ils doivent aller moins spontanément, qui sont les pays des xénophobes (…). Et la France, et je crois qu’on peut en être fier, a l’image d’un pays d’accueil, d’un pays des droits de l’Homme, d’un pays d’asile. Comment leur reprocher ? » analyse Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise.
L’ancienne ministre rappelle également les propos de Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, qui, il y a quelques semaines avait parlé de « shopping de l’asile » qu’effectueraient les migrants. « Je crois que ce gouvernement devrait arrêter de parler tout le temps avec des mots anglais, déjà il s’exposerait à moins de déconvenues, parce qu’il aurait expliqué en français que la France est un pays d’accueil, et que les migrants le savent, ça n’aurait pas fait le scandale que ça a fait ».
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, a déjà été plusieurs fois recadré, notamment sur le sujet des routes à 80km/h, ou encore sur ses propos concernant la passivité des manifestants face aux black blocs.
« Quand il était au Part socialiste, c’était déjà un petit problème » confie la sénatrice. « Mais je ne suis pas si sûre que ce soit un problème pour le gouvernement. Je crois que Gérard Collomb est en ligne direct avec le Président de la République, qu’il enjambe le Premier ministre, et ce qu’il fait est somme toute, assez conforme avec ce que le Président attend de lui ».
« Le gouvernement nous rappelle souvent (…) que tout et sous contrôle, donc je leur fait le crédit de penser que tout est sous contrôle, et que quand un ministre parle, c’est sous contrôle » conclut-elle.