Les Républicains : « Il n’y a pas de candidat qui écrase le match » affirme Bruno Retailleau

Les Républicains : « Il n’y a pas de candidat qui écrase le match » affirme Bruno Retailleau

A l’occasion des journées parlementaires des Républicains, ce jeudi, les prétendants à la présidentielle de 2022 ont dévoilé leurs ambitions, tandis que les dirigeants du parti appellent à travailler sur le fond.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le bal des prétendants a débuté. Après le renoncement de François Baroin à se porter candidat pour l’élection présidentielle de 2022, les journées parlementaires des Républicains, ce jeudi, ont été l’occasion pour les candidats à la candidature de dévoiler leurs ambitions. Introduisant cette journée consacrée à l'écologie et aux fractures, sur la base d'études de l'Ifop, le chef de file des députés LR Damien Abad a invité les parlementaires à jouer « collectif », pour présenter en 2022 un candidat « d'alternance à Emmanuel Macron » et d'opposition « à l'extrémisme de Marine Le Pen », malgré des « sensibilités différentes ».

« L’idée c’est qu’on vide l’abcès, qu’on puisse se parler échanger, se dire les choses », confie le chef de file des députés Républicains à Public Sénat. « Je pense que c’est une bonne chose que la parole se libère, on est tous autour de la table et on travaille, on parle d’une seule voix et quand un candidat sera choisi on sera tous derrière. Ce qui compte c’est qu’on soit unis et rassemblés à la fin. Et des journées comme celles-là font du bien car ce sont des moments où on se retrouve, où on peut échanger et partager ensemble, même parfois s’engueuler, ce n’est pas grave, ce qui compte c’est qu’à la fin on soit tous autour de la même table. » Damien Abad appelle donc ses camarades politiques à « garder leur calme » jusqu’à la désignation du candidat.

Journées parlementaires LR: "L'idée c'est qu'on vide l'abcès" affirme Damien Abad
00:28

 

« Ce sera les militants qui décideront »

Le président du Sénat Gérard Larcher, a d'ailleurs annoncé qu'il allait préparer avec le président du parti Christian Jacob un « système de départage » des futurs candidats pour 2022, parmi lesquels sont cités les présidents de région Xavier Betrand et Valérie Pécresse ou encore Bruno Retailleau. Mais ce dispositif ne sera pas utilisé « si un candidat unique émerge » d'emblée, a modéré Christian Jacob, qui reste hostile à l'organisation de primaires comme beaucoup de dirigeants de LR, encore traumatisés par celles de 2016. « Chacun sait mon point de vue, je pense qu’il n’y a pas de candidat qui écrase le match », réagit Bruno Retailleau auprès de Public Sénat. « François Baroin va sans doute renoncer, par conséquent il faut qu’on trouve le meilleur moyen pour sélectionner un candidat. J’ai apporté moi ma méthode de sélection, Gérard Larcher a parlé de départage, je veux bien mais je préfère la chose aux mots », glisse le chef de groupe des sénateurs Républicains.

"La nature de nos institutions veut qu'un candidat se dégage" affirme Christian Jacob
00:42

 

Christian Jacob, quant à lui, a ironisé sur le fait que désormais il n'y aurait « plus une petite phrase » et que personne ne chercherait « à se faire de la notoriété en tapant contre sa famille politique ». Il a insisté sur le « travail de fond » que LR doit continuer de mener. « Avant de choisir celui qui va porter nos couleurs il faut d’abord être capables de présenter aux Français des solutions comme on a su le faire aux municipales », détaille le chef des Républicains à Public Sénat. « Quand on gagne 50% des villes ce n’est pas le fait du hasard, c’est qu’il y a eu un travail de fond sur le projet et donc c’est ce que nous sommes en train de faire avec des rendez-vous aux départementales et aux régionales. Et après viendra le temps de la présidentielle. La nature de nos institutions c’est qu’un candidat s’impose naturellement si ce n’est pas le cas après les régionales nous réfléchirons à un système de départage qui sera soumis au vote des militants parce que c’est eux qui décideront ».

 

 

Dans la même thématique

Les Républicains : « Il n’y a pas de candidat qui écrase le match » affirme Bruno Retailleau
4min

Politique

Motion de censure : « Il ne fallait pas attendre les dernières 48 heures » pour qu’un dialogue puisse s’établir entre le gouvernement et les députés, tacle Frédéric Valletoux

Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.

Le

FRA – ASSEMBLEE – SEANCE PUBLIQUE PLFSS
5min

Politique

Motion de censure, budget 2025 : que va-t-il se passer après le recours de Michel Barnier au 49.3 ?

Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.

Le

France Politics
7min

Politique

Recours 49.3 : un gouvernement de « front républicain » peut-il succéder à Michel Barnier ?

Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.

Le