LFI: les élus ne sont « ni au-dessus » ni « au-dessous » des lois, selon Bruno Retailleau (LR)
Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a estimé mercredi à propos des perquisitions au siège de...

LFI: les élus ne sont « ni au-dessus » ni « au-dessous » des lois, selon Bruno Retailleau (LR)

Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a estimé mercredi à propos des perquisitions au siège de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, a estimé mercredi à propos des perquisitions au siège de La France insoumise et au domicile de Jean-Luc Mélenchon que les élus ne sont "ni au-dessus" des lois ni "au-dessous".

"J'avais été choqué par la psychiatrisation pour Marine Le Pen, j'avais été choqué aussi qu'on confisque 2 millions d'euros. Je pense qu'on doit faire confiance à la justice mais il faut aussi que la justice respecte la séparation des pouvoirs", a déclaré M. Retailleau sur Cnews.

"La démocratie, ce n'est pas le gouvernement des juges, la démocratie c'est aussi que les élus se plient à toutes les lois de la République, on est ni au-dessus mais on n'est pas non plus au-dessous des lois de la République", a-t-il estimé.

Pense-t-il que ces perquisitions sont une opération "politique", comme l'a dénoncé le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon ? "J'espère que non", a répondu M. Retailleau.

"Je suis assez troublé par le climat et la répétition de procédures qui existent contre les diverses oppositions", a réagi de son côté le député de l'Yonne (LR) Guillaume Larrivé sur franceinfo. "Est-qu'il n'y aurait pas deux poids et deux mesures dans la manière de gérer le calendrier, de gérer un certain nombre de procédures? J'ai des doutes", a-t-il ajouté.

"Jean-Luc Mélenchon, à sa façon, c'est son caractère, a réagi, mais moi je suis inquiet sur l'instrumentalisation de la justice en France à des fins politiques", a dénoncé sur RFI le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan.

"Il y a eu l'affaire François Fillon, il y a eu l'affaire Le Pen, il y a maintenant l'affaire Mélenchon. Je ne conteste pas l'existence de procédures judiciaires contre des hommes politiques mais je conteste cette justice à grand spectacle et cette atteinte à la séparation des pouvoirs", a critiqué le député de l'Essonne.

"Tous les sièges politiques ont été perquisitionnés, y compris le mien, on trouve ça extrêmement violent. On a un sentiment d'une injustice si on pense n'avoir jamais rien fait de répréhensible", a reconnu le président du MoDem François Bayrou sur franceinfo. "Après, est-ce que ça justifie cette forme de cris, de violences, de mêlée, de bousculades, je ne crois pas. Un homme politique est un justiciable comme les autres", a ajouté le maire de Pau.

Des perquisitions ont été menées mardi matin au siège de la France insoumise et chez son leader Jean-Luc Mélenchon dans le cadre d'enquêtes sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur les comptes de campagne de l'ex-candidat, qui a dénoncé une "énorme opération de police politique", le jour du remaniement.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

LFI: les élus ne sont « ni au-dessus » ni « au-dessous » des lois, selon Bruno Retailleau (LR)
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

LFI: les élus ne sont « ni au-dessus » ni « au-dessous » des lois, selon Bruno Retailleau (LR)
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le