Liste sans étiquette PS aux européennes : «Un aveu de faiblesse extraordinaire», déplore Pierre Moscovici
Interrogé sur l’hypothèse d’une candidature de Ségolène Royal aux européennes, le commissaire européen aux Affaires économiques, le socialiste français Pierre Moscovici, souhaite qu’une liste porte clairement une référence au nom du parti socialiste.

Liste sans étiquette PS aux européennes : «Un aveu de faiblesse extraordinaire», déplore Pierre Moscovici

Interrogé sur l’hypothèse d’une candidature de Ségolène Royal aux européennes, le commissaire européen aux Affaires économiques, le socialiste français Pierre Moscovici, souhaite qu’une liste porte clairement une référence au nom du parti socialiste.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’ancienne ministre de l’Écologie et candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal laisse planer le doute sur une éventuelle candidature aux européennes de 2019. L’intéressée ne ferme pas la porte mais refuse d’être investie sous les couleurs du Parti socialiste. Certains observateurs l’imagineraient à la tête d’une liste pluraliste, ouverte à des écologistes, et des personnalités de la société civile. Pierre Moscovici, ancien ministre socialiste et actuel commissaire européen, a clairement affiché son opposition à cette stratégie, dans notre matinale Territoires d’Infos.

« Que le Parti socialiste – pour la première fois de son histoire,  et seul dans cette situation en Europe – envisage le cas échéant de ne pas partir à une élection européenne sous ses couleurs, c’est quand même un aveu de faiblesse absolument extraordinaire », a-t-il réagi. « Ce que je souhaite c’est que, si le Parti socialiste devait choisir de partir avec Ségolène Royal, au moins cette empreinte, cette marque soit présente de manière très forte. »

« La vraie social-démocratie ne peut pas disparaître »

Le commissaire, qui estime que le scrutin européen de mai 2019 ne se jouera pas seulement sur une opposition entre pro et anti-européens, mais également sur des questions sociales, estime qu’il est de la responsabilité du PS d’être présent. « La vraie social-démocratie, celle qui est passionnément européenne et très attachée à la correction des inégalités, elle doit être présente dans le paysage politique, elle ne peut pas disparaître », considère-t-il.

Pierre Moscovici appelle Olivier Faure à une « sérieuse accélération » dans la reconstruction du PS

Au passage, l’ancien ministre de François Hollande, en profite pour critiquer en pointillé la gestion du parti par l’actuel premier secrétaire. « Si le PS veut un jour retrouver sa force, qu'il se remette au travail et que la renaissance dont parle Olivier Faure connaisse une sérieuse accélération. »

Et selon lui, cela passera notamment par un positionnement clair vis-à-vis de l’Europe. « Cette accélération passe par la passion européenne. Un parti socialiste qui est euro-réticent, ou euro-hésitant, n’est pas digne de son histoire. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Clairefontaine: Celebration of French Training Model’s 50 Years
8min

Politique

A Lyon, avec le soutien Laurent Wauquiez, Jean-Michel Aulas marque-t-il vraiment des points ?

L’ancien président de l’Olympique Lyonnais, quasi-candidat aux municipales à Lyon, reçoit le soutien des LR, avec Laurent Wauquiez. « La candidature Aulas est en train de marquer des points », selon le sénateur LR Etienne Blanc. « Il faudra qu’il muscle un peu son jeu, il n’est pas au niveau », raille le sénateur des Ecologistes, Thomas Dossus.

Le

SIPA_01222969_000002
8min

Politique

Vote de confiance : quel est le bilan de François Bayrou à Matignon ?

Malgré la surexposition médiatique de ces derniers jours où François Bayrou a tant bien que mal défendu son budget et son choix surprenant de demander en amont aux députés un vote de confiance, le sort du Premier ministre semble scellé. Ses dix mois à Matignon ont été marqués par une propension à s’appuyer sur des propositions de loi, de longues conférences de presse sur le danger de la dette publique, l’échec d’une amélioration de la réforme des retraites et la polémique Bétharram.

Le

Durain ok
2min

Politique

Le sénateur PS Jérôme Durain élu à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté

Le sénateur de Saône-et-Loire, qui s’est récemment illustré en tant que président de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic, a été élu à la tête de la région, succédant à Marie-Guite Dufay. Elu sénateur en 2014, il va devoir lâcher son mandat de parlementaire en raison du non-cumul des mandats.

Le