Listes communautaristes : « J’accuse Emmanuel Macron de refuser le combat contre l’islamisme » déclare Bruno Retailleau

Listes communautaristes : « J’accuse Emmanuel Macron de refuser le combat contre l’islamisme » déclare Bruno Retailleau

Lors de son discours au Congrès des Maires ce mardi, Emmanuel Macron s’est prononcé contre l’interdiction des listes communautaristes aux élections. Une proposition de loi du sénateur Bruno Retailleau, qui y voit une « démission » de l’État.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il ne s’agit pas de proclamer l’interdiction pour régler le problème » a asséné Emmanuel Macron hier devant plusieurs milliers d’élus présents au 102e Congrès des maires. Le président de la République a publiquement reconnu sa réticence à interdire ces listes communautaristes aux élections, en plein débat sur la laïcité.

Pour Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat et porteur de cette proposition de loi, le chef de l’État « renonce » à se battre sur le sujet de l’islam politique. « Je l'accuse de refuser le combat contre l'islamisme, qui n'est pas une religion, qui est une idéologie politique qui s'appuie sur le dévoiement d'une religion. »

Pour le sénateur LR, si l’interdiction de ces listes ne va pas résoudre le problème, elle peut y participer. « Aujourd’hui, la République Française est soumise à un choix : est-ce que nous engageons le combat avec toutes les armes, républicaines, à notre portée ? Ou est-ce que nous démissionnons ? » interpelle Bruno Retailleau. « Emmanuel Macron propose la démission, et de la démission à la soumission il n'y a qu'un pas. »

Pour le sénateur, ces listes menacent la république et devraient être soumises, selon sa proposition de loi, à l’autorité d’un juge des élections. « L’institut Montaigne et la fondation Jean Jaurès nous ont appris que 30 % pratiquement de nos compatriotes musulmans pensent que la charia devait être au-dessus de la loi républicaine » déclare Bruno Retailleau. « Emmanuel Macron démissionne face à l'islam politique qui est en train de gangrener de nombreux territoires. »

Dans la même thématique

PARIS, Ministere de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, situe a l’Est de la capitale, dans le quartier de Bercy.
8min

Politique

Fiscalité : à quoi pourrait ressembler un nouvel impôt local ?

« Il n’y aura pas de nouvelle taxe, mais il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village », avance la ministre Catherine Vautrin, qui ouvre la réflexion avec les élus. Au Sénat, le président de la délégation aux collectivités, Bernard Delcros, évoque une « réforme de la taxe foncière », quand le vice-président de l’AMF, Philippe Laurent, défend une contribution qui « tient compte très largement du revenu ». Le débat est loin d’être clôt.

Le

Paris : Debate session of public finances
9min

Politique

Narcotrafic : de courtes peines de prison pour les consommateurs de drogue, une proposition qui divise les mondes judiciaires et politiques

En écho aux nombreux faits divers liés au trafic de drogue, le député Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, demande la création de courtes peines de prison pour les consommateurs de stupéfiants. Une solution que rejette Raphaël Glucksmann ou Mathilde Panot et qui fait réagir les syndicats de magistrat et de police.

Le

Ursula von der Leyen attends Renaissance European Campus in Bordeaux
6min

Politique

Coup d’envoi des auditions des commissaires européens : « Une évaluation des compétences, mais aussi un filtre politique » 

Ce lundi 4 novembre marque le coup d’envoi des auditions des commissaires européens qui dureront jusqu’au 12 novembre. Ces oraux doivent permettre aux commissaires de développer leur vision de leur action au sein de la Commission européenne. Ce sera aussi l’occasion pour les députés de contrôler l’exécutif et faire valoir leurs priorités politiques.

Le