Loi anticasseurs : « Autant ne pas en faire, que de faire une loi qui ne servirait à rien du tout » tacle Bruno Retailleau

Loi anticasseurs : « Autant ne pas en faire, que de faire une loi qui ne servirait à rien du tout » tacle Bruno Retailleau

À l’origine de la proposition de loi « anticasseurs », actuellement examinée à l’Assemblée nationale », le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau indique que son texte a pour but de « protéger le droit constitutionnel de manifester paisiblement ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Déjà adoptée par le Sénat le 23 octobre dernier, proposition de loi « visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs » est examinée ce mardi par les députés avec plus de 200 amendements à la clé. Tant et si bien que la droite sénatoriale craint que ce texte soit « vidé la loi de sa substance » (voir notre article).

Ce mardi, le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau a rappelé à Public Sénat la philosophie de sa proposition de loi. « Ce texte, je l’avais proposé après le saccage de la ville de Nantes par les zadistes, après l’épisode des black-blocs en mai dernier… On voit qu’il y a une forme nouvelle de violence. Il faut que notre démocratie se protège. Il faut protéger le droit constitutionnel de manifester paisiblement. Aujourd’hui, chaque manifestation dégénère » a-t-il estimé.

Pour Bruno Retailleau, la commission des lois de l’Assemblée nationale « a totalement dénaturé, dévitalisé le texte de loi. Autant ne pas en faire, que de faire une loi qui ne servirait à rien du tout ».

Pour mémoire, la semaine dernière, les députés LREM de la commission des lois avaient supprimé l’article 1, qui porte sur la création de périmètres à l’entrée desquels les manifestants sont fouillés. Les députés avaient aussi refusé la création d’un nouveau fichier des interdictions de manifester, préférant l’utilisation du fichier existant des personnes recherchées. Et alors que les sénateurs souhaitaient faire de la dissimulation du visage lors d’une manifestation un délit passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, les députés ont estimé quant à eux qu’il fallait que la personne ait clairement l’intention de commettre des violences.

 

 

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
7min

Politique

Partage de la dissuasion nucléaire : « Une nouvelle fois, le Président Macron improvise, au détriment de notre crédibilité »

Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.

Le

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Loi anticasseurs : « Autant ne pas en faire, que de faire une loi qui ne servirait à rien du tout » tacle Bruno Retailleau
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le