Loi anticasseurs : « C’est attentatoire aux libertés publiques », dénonce Nicolas Bay

Loi anticasseurs : « C’est attentatoire aux libertés publiques », dénonce Nicolas Bay

Prenant la défense des gilets jaunes, l’eurodéputé (RN) Nicolas Bay accuse le gouvernement de « restreindre » la liberté de manifester. Il annonce que les députés du Rassemblement national voteront contre cette proposition de loi.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Rassemblement national s’inquiète d’une loi sécuritaire. Invité de la matinale de Public Sénat, le député européen du Rassemblement national (RN) Nicolas Bay a fait savoir que sa famille politique était résolument « contre » la proposition de loi « anticasseurs », issue du sénateur Bruno Retailleau, actuellement en examen à l’Assemblée nationale. « Le gouvernement aujourd’hui essaye de restreindre cette liberté de manifester », a dénoncé le parlementaire, qui estime que la législation actuelle est suffisante pour prévenir les débordements dans les cortèges, mais qu’elle n’est « pas ou mal appliquée ».

« C’est toujours pareil, on a le prétexte sécuritaire qui sert à restreindre les libertés publiques »

« C’est toujours pareil, on a le prétexte sécuritaire qui sert à restreindre les libertés publiques, on n’accepte pas ça  », s’est offusqué Nicolas Bay, s’inquiétant d’un « pouvoir considérable » qui pourrait être donné aux préfets. « C’est attentatoire aux libertés publiques ». À la question de savoir si les députés de sa famille politique au palais Bourbon voteraient contre la proposition de loi ce mardi, l’eurodéputé a répondu « oui ».

Nicolas Bay a estimé que le gouvernement et Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, étaient « totalement mobilisés contre les gilets jaunes, pour étouffer ce mouvement et le diaboliser ». « Pour l’immense majorité d’entre eux, les gilets jaunes sont parfaitement pacifiques », a-t-il défendu.

Dans la même thématique

FRA – PARIS – GARE SAINT LAZARE
9min

Politique

SNCF : faut-il limiter le droit de grève, comme l’a déjà adopté le Sénat ?

Alors que la grève se profile à la SNCF pour le pont du 8 mai, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, soutient toujours le texte du centriste Hervé Marseille, dont il était rapporteur, qui encadre le droit de grève lors des départs en vacances ou jours fériés. « On tirera les enseignements, une fois ce conflit passé, de ce qui peut être amélioré », soutient le ministre. Mais « à court terme, la PPL n’est pas inscrite à l’ordre du jour », selon son entourage.

Le