Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau estime que sa proposition de loi « anticasseurs » est « dénaturée » par l’Assemblée nationale et tacle le gouvernement.

Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau estime que sa proposition de loi « anticasseurs » est « dénaturée » par l’Assemblée nationale et tacle le gouvernement.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les débats sur la loi anticasseurs ou « ppl Retailleau », ont été houleux hier à l’Assemblée nationale. Malgré des critiques jusqu'au sein de la majorité, l'Assemblée nationale a adopté la possibilité pour les préfets de prononcer des interdictions de manifester, mais aussi la fouille des bagages et des voitures autour des manifestations ainsi que l'interdiction des cagoules et foulards.

Bruno Retailleau, à l’initiative de cette loi, estime ce matin que l’Assemblée nationale est train de dénaturer sa loi : « Arrêtons de faire des lois qui ne servent à rien. Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile. »

Le sénateur LR pointe du doigt le gouvernement : « Je veux préserver la possibilité de manifester pacifiquement. Il y a deux hypothèses : soit le gouvernement a voulu faire un clin d’œil, un coup de com’, un gros clin d’œil appuyé à l’électorat de droite ou alors il est incapable de se faire entendre de sa majorité. Dans les deux hypothèses c’est inquiétant. »

Il conclut en soulignant qu’il faudra que le Sénat revienne sur ce vote en améliorant certains points comme la dissimulation du visage : « Si cette loi est dénaturée, elle ne servira absolument à rien. J’ai simplement voulu sanctionner ceux qui cassent. Est-ce qu’on observe de manière impuissante ou est-ce qu’on essaye d’extraire les casseurs ? (…) Le point crucial à améliorer est la dissimulation des visages. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le

Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau
2min

Politique

Déficit à 5,3 % : « Ce n’est pas la conséquence du vote du Sénat », assure Mathieu Darnaud

Le Sénat a adopté, sans surprise, le projet de loi de finances pour 2026 avec187 voix pour et 109 contre. Une trentaine de sénateurs LR et du groupe centriste se sont abstenus. Le vote est toutefois moins large que prévu, peut-être en raison du chiffrage du gouvernement d’un déficit public pour 2026 porté à 5,3 %, contre 4,7 % espéré dans la copie initiale. Le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud rejette toute responsabilité et renvoie la balle aux députés.

Le

Loi anticasseurs : « Je n’ai pas du tout envie qu’une loi porte mon nom si elle est inutile » tacle Bruno Retailleau
2min

Politique

Budget : pour le centriste Hervé Marseille, la commission mixte paritaire « ne sera pas facile »

Après son adoption au Sénat avec 187 voix pour, et 109 contre, le projet de loi de finances va pouvoir poursuivre son parcours législatif en commission mixte paritaire vendredi. Pendant deux jours, sept députés et sept sénateurs tenteront de parvenir à un texte de compromis, pour faire atterrir le budget avant le 31 décembre. La tâche s’annonce complexe, même pour les plus optimistes.

Le