Loi Asile et Immigration : « Monsieur Macron n’est qu’un Viktor Orban en bas de soie »
La discussion générale sur le projet de loi Asile et Immigration a été émaillée de discours forts. Le sénateur socialiste, Jean-Yves Leconte, s’est livré à une critique sévère du texte et du chef de l’État.  

Loi Asile et Immigration : « Monsieur Macron n’est qu’un Viktor Orban en bas de soie »

La discussion générale sur le projet de loi Asile et Immigration a été émaillée de discours forts. Le sénateur socialiste, Jean-Yves Leconte, s’est livré à une critique sévère du texte et du chef de l’État.  
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Sénateur socialiste et membre de la commission des Lois, Jean-Yves Leconte, s’est livré à une critique sévère du projet de loi Asile et Immigration. Avec ce texte, « le masque tombe sur le discours de solidarité européenne que tient Emmanuel Macron », tonne le sénateur.

Selon lui, « Monsieur Macron n’est qu’un Viktor Orban en bas de soie ». La comparaison avec le chef de l’État hongrois, connu pour son intransigeance vis-à-vis de l’immigration, lui a valu quelques huées dans l’hémicycle.

« Madame la ministre, la loi que vous défendez marquera une vraie rupture en termes de droits pour les demandeurs d’asile »

Profitant de la discussion générale, Jean-Yves Leconte a par ailleurs tenu à accompagner son propos d’un peu d’histoire : « Les migrations sont aussi vieilles que l’humanité » et d’éléments factuels : « La banque mondiale considère qu’en 2050, il devrait y avoir plus de 140 millions de personnes touchées par la mobilité climatique ».  

« Madame la ministre, la loi que vous défendez marquera une vraie rupture en termes de droits pour les demandeurs d’asile », a poursuivi Jean-Yves Leconte d’un ton grave. Que ce soit sur l’intégration, le traitement des demandes d’asile ou la question des reconduites à la frontière, son jugement est sans appel.

Sénateur des Français de l’étranger, Jean-Yves Leconte a enfin rappelé que les mouvements migratoires les plus importants se faisaient en direction des pays du Sud, un état de fait qui devrait amener la Haute assemblée à relativiser « nos difficultés », selon le sénateur.  

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